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« La disparition de l’étang du Bran serait une catastrophe »

Par Corentin Barsacq

Serge Martin souhaite alerter autour de l'avenir de l'étang de Lugos.
Serge Martin souhaite alerter autour de l'avenir de l'étang de Lugos.

Après avoir longuement travaillé sur l'histoire de l'étang du Bran, Serge Martin souhaite interpeller l'opinion publique concernant la disparition d'un pan de l'histoire locale. 

« Le passé éclaire l’avenir et instruit le présent. » C’est à travers cette formule que Serge Martin veut alerter l’opinion concernant la crainte d’une disparition de l’étang du Bran à Lugos. Lorsqu'il a récemment constaté la dégradation du site, l'auteur sallois a souhaité, par voie de presse, interpeller tous les acteurs de ce dossier pouvant encore sauver le Bran. Connue de tous dans le Val de l’Eyre, cette étendue d’eau privée a été créée par l’Homme au début du XIXe siècle afin d’y faire naitre des forges puis une centrale électrique. À l’époque, le canton de Belin était l’un des rares territoires, si ce n’est le premier, à avoir l’électricité au sein des foyers. Un lieu chargé d’histoire donc, mais ayant perdu sa splendeur d’antan au gré des décennies. Mémoire locale, auteur de nombreux ouvrages à la gloire du Val de l’Eyre, l’ancien instituteur de Salles Serge Martin tire la sonnette d’alarme quant à l’hypothèse d’un effondrement de la digue du Bran. 

 

« Un désastre pour le patrimoine local » 

 

Sur une feuille noircie de sa fine écriture, Serge Martin propose la construction d’un projet ambitieux de remise en valeur du site. « Il faut éviter la catastrophe. Des milliers de m3 d’eau seront déversée dans la vallée. » Pour se faire, l’érudit local n’est pas en manque d’idées : « Des chemins de randonnées pourraient être balisés, l’étang pourrait retrouver sa fonction première : produire de l’électricité. » 

Et à la vue du potentiel touristique du lieu, la projection reste crédible : « Il y a eu dans le temps un restaurant à côté de l'étang. Pourquoi ne pas essayer de dynamiser une nouvelle fois ce lieu ? » s’interroge l’auteur. Si ce dernier veut croire en une mobilisation du propriétaire, du Parc naturel régional des Landes de Gascogne et de la communauté de communes, il n’est pas dupe : « La loi Energie Climat prévoit de détruire les barrages présents sur les rivières afin de favoriser la remontée des poissons migrateurs. Encore faudrait-il que nos brochets le soient. » 

 

 

 

« Le Bran est un pan de notre histoire qu’il faut préserver. Un projet peut être possible si les différents acteurs se réunissent pour garantir sa sauvegarde.  La digue de l’étang se fragilise tempête après tempête alors que le lieu pourrait être utile au territoire. C’est un site patrimonial de grande importance. Si rien n’est fait, alors il se videra comme l’étang du Martinet s’est vidé avant lui » prévient Serge Martin, qui se tient à la disposition des personnes compétentes dans ce dossier.