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Salles : le festival Fraktal Éléments, une « rave-party légale » qui fait parler

Par Corentin Barsacq

Le festival s'est tenu de 15h à 5h du matin, avec moins de 500 participants./Photo J-F.R
Le festival s'est tenu de 15h à 5h du matin, avec moins de 500 participants./Photo J-F.R

Dans la nuit du 1er au 2 novembre, la forêt de Lavignolle a accueilli la première édition du festival « Fraktal Éléments ». Un événement autorisé, présenté par ses organisateurs comme une « rave-party légale », et considéré comme « un premier test concluant » par le maire de Salles.

 

Les premiers camions aperçus sur la piste forestière dès le 1er novembre avaient intrigué plusieurs riverains. Alertée par ces allées et venues, la gendarmerie avait invité la municipalité à communiquer publiquement sur la tenue du festival, via ses réseaux sociaux. Si la commune n’était pas organisatrice, elle a néanmoins accompagné les associations porteuses du projet dans leurs démarches administratives.

 

« Nous avons travaillé sur ce projet pendant un an et demi avec le propriétaire du terrain et la Ville de Salles, en respectant une jauge maximale de 500 personnes », explique Jean-François Roquefere, membre de l’association Fox-Drop, co-organisatrice du festival aux côtés des Irradiés. « C’était une rave-party légale », poursuit-il, précisant que la programmation musicale allait de la techno à la hard techno, en passant par l’acid et le hardcore.

 

Une organisation saluée par la municipalité

 

Pour le maire de Salles, Bruno Bureau, le projet a d’abord suscité quelques réticences avant de convaincre par son sérieux : « Ça a été une réussite », estime l’élu, qui s’est rendu sur place en soirée, accompagné du sous-préfet d’Arcachon Jean-Louis Amat et des forces de gendarmerie.

 

Encadré par une trentaine de bénévoles issus des associations organisatrices, l’événement s’est déroulé sans incident notable. « Ça s’est mieux passé qu’une soirée en boîte de nuit. Tout le monde était content. En travaillant main dans la main, les festivaliers n’avaient pas peur de se faire contrôler, et pour les autorités, il y a moins de difficulté à encadrer ce type d’événement qu’une rave-party sauvage », observe Jean-François Roquefere.

 

Aucune évacuation sanitaire n’a été nécessaire et aucun incident n’a été relevé par la gendarmerie. Sur place, un stand de prévention dédié à la réduction des risques en milieu festif avait également été installé. « Nous avons aussi mis en place un parking éclairé pour que les véhicules puissent stationner légalement et afin d’éviter que les gens reprennent la route dans la nuit », ajoute l’organisation.

 

Des nuisances sonores pointées du doigt

 

Si l’événement a été jugé positif par les autorités, il n’a pas fait l’unanimité auprès des habitants du quartier de Lavignolle, plusieurs d’entre eux ayant exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux en raison du bruit et du manque d’information en amont.

 

« Comment se fait-il que les habitants du quartier de Lavignolle n’ont pas été prévenus en amont ? », s’interrogeait une résidente.

Le maire de Salles relativise : « Cela ne fait pas plus de bruit pour les riverains de Lavignolle que la Saint-Pierre pour les habitants du bourg de Salles. »

 

De leur côté, les organisateurs affirment vouloir tirer les leçons de cette première édition en orientant différemment les enceintes. Quant à la municipalité, elle n’exclut pas une suite. « Une fois par an, avec ce type d’organisation, je ne m’y opposerai pas. Il restera simplement à régler le problème du mur de son », conclut Bruno Bureau.