Par Corentin Barsacq

Lors des Journées du Patrimoine, un croquis représentant l’ancienne église Saint-Exupère, qui a précédé le clocher de Saint-Maurice, a été présenté aux visiteurs du week-end.
Entre quelques coups de balais, d’aspirateur et de laveuse, l’infatigable Alain de Sigoyer a partagé sa journée du samedi 20 septembre dernier entre le nettoyage participatif de l’intérieur de l’église Saint-Maurice, et les visites extérieures de ce même édifice. Si l’église de Béliet est fermée depuis le passage des tempêtes de fin décembre 1999, le bâtiment a une riche histoire que l’on peut apprécier par sa flèche néogothique. Érigée à partir de 1856, l’église Saint-Maurice est issue d’un précédent édifice, plus modeste, et dont la construction remonte au XIe siècle.
Grâce à un travail collectif de plusieurs associations, et aux travaux de l’historien de l’art Robert Coustet, qui s’était intéressé de son vivant à l’architecture de Saint-Maurice, une reconstitution de Saint-Exupère a pu réalisée par le crayon de Christelle de Sigoyer.
Une architecture proche de Mons et du Vieux-Lugo
Lors de son passage en Haute-Lande en 1856, l’archéologue Léo Drouyn avait décrit un édifice « au clocher carré à contreforts empâtant les angles et surmonté d’un ancien télégraphe ». La nef était plus basse que le chœur, tandis que des modillons romans couronnaient « l’abside circulaire et ses contreforts très saillants ».

Grâce à l’association des Amis du Musée Lapios, tout en se basant sur la revue archéologique de Bordeaux parue en 1996, un croquis a donc été exposé tout au long du week-end, non sans rappeler l’architecture des églises de Mons et du Vieux-Lugo : « On retrouve également l’abside circulaire, les contreforts saillants et les modillons romans dans l’architecture de l’église Sainte-Quitterie de Martillac » relève Alain de Sigoyer, président d’Une pierre à l’édifice.
Enfin, l’église Saint-Exupère a perdu peu à peu son nom pour Saint-Maurice, et cela avant 1856 : « L’église Saint-Maurice s’appelait au départ, l’église Saint-Exupère. On pourrait penser que l’église a changé de nom au moment de sa reconstruction à partir de 1856. En réalité, les archives municipales montrent que des baptêmes, des mariages et des enterrements ont été célébrés dans l’église « Saint-Maurice » en 1780. Quant à ce changement de nom, l’arrivée des Jésuites au cours du XIXe siècle a contribué à un changement de vocable. »
Des données importantes, récemment remises au goût du jour, qui permettent de mieux connaître ce patrimoine religieux en perdition.