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Belin-Béliet : « Je t'emmerde ! », une élue injuriée en conseil municipal par une adjointe

Par Corentin Barsacq

Les débats ont tourné à l'injure jeudi soir, dans la salle du conseil municipal de Belin-Beliet./Photo archives LB.
Les débats ont tourné à l'injure jeudi soir, dans la salle du conseil municipal de Belin-Beliet./Photo archives LB.

Les débats ont dérapé au conseil municipal de Belin-Béliet jeudi soir. Les discussions autour de l'acquisition d'un bien ont viré à l'altercation verbale, marquée par une injure prononcée par une adjointe au maire à une élue de la majorité. 

 

Le conseil municipal du 25 septembre à Belin-Béliet, consacré notamment au projet d’acquisition de la Maison Cazenave, a donné lieu à des débats nourris qui se sont conclus par le rejet de la délibération, sur lequel nous reviendrons ultérieurement. Mais c’est un échange tendu entre deux élues de la majorité qui a marqué la fin de séance.

 

Au moment du vote, l’adjointe au maire Christine Tran Van Chuoï a ainsi prononcé une injure -  « Je t’emmerde » - à destination de l'élu de la majorité Solenne Coumes, qui venait de voter contre la délibération. La réplique, clairement audible lors de la retransmission en direct du conseil et entendue par plusieurs élus présents, a immédiatement suscité des réactions dans la salle. « Il faut le mettre au compte rendu, la remarque est collector », a commenté avec ironie l’élu d’opposition Jérôme Gellibert.

 

Mais c'est en fin de réunion, lors d'une prise de parole accordée par le maire, que le conseiller d’opposition Bernard Rablade est revenu sur l’incident : « C’est une situation grave à mes yeux. Je relève que ce comportement est inadmissible et je demande que la personne qui a proféré ces insultes soit sanctionnée ».

 

"On n'est pas obligé de s'insulter"

 

Christine Tran Van Chuoï a alors pris la parole pour confirmer son propos et s'en expliquant : « Au moment du vote sur la Maison Cazenave, Solenne m’a dit “Tu es contente ?” et je lui ai dit “Je t’emmerde”. Je le dis honnêtement devant tout le monde ». L’adjointe en charge de l'animation et de la vie associative a, entre autres, évoqué un supposé "échange de sms" provenant de son homologue de la majorité : « Je n'ai pas besoin d'avoir quelqu'un pour me défendre. Tu me cherches depuis un moment » a rétorqué l'élue injuriée.

 

Face à la demande de sanction, le maire Cyrille Declercq a rappelé que « chacun peut avoir le ressenti qu’il veut mais on n’est pas obligé de s’insulter », ajoutant qu’il « réfléchirait à la question ».