Par Corentin Barsacq

Lors du conseil municipal du 03 juillet à Belin-Béliet, notre média local Le Belinétois a été publiquement mis en cause par plusieurs élus. Nous tenons, par souci de transparence, à rétablir les faits et à réaffirmer notre démarche journalistique.
Est-ce l'élan procuré par la motion de soutien à la chasse à la palombe, votée quelques minutes plus tôt, qui a donné l'envie à certains de tirer quelques cartouches en notre direction ? Jeudi soir, des accusations graves ont été portées à notre encontre suite à la parution sur notre site de l'article : « Le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq ne se représentera pas en 2026 ». Quelques jours plus tôt, et comme indiqué dans notre article, une conférence de presse avait été organisée par le maire de Belin-Béliet en compagnie du journal Sud-Ouest et de La Dépêche du Bassin.
Notre média n'était pas convié. Cela, le maire l’évoquera trois fois lors du Conseil municipal du 3 juillet, avec une insistance qui en disait long. Durant le conseil, il a été affirmé que notre média aurait relayé de fausses informations dans une logique de « buzz ». Nous déplorons que ces accusations aient été formulées dans un cadre où notre rédaction n’était ni représentée, ni en mesure d’y répondre. Il nous semble également regrettable que seul notre média ait été visé, alors que d'autres ont repris les mêmes éléments. Ces accusations portaient notamment sur l’usage du terme « climat malsain », repris de manière transparente dans une brève informative citant La Dépêche du Bassin, un lien vers la source était intégré à notre publication. Ce type de brève permet de signaler une information déjà disponible ailleurs, en l’absence d’accès direct au même niveau de détail.
Si nous avions pu avoir ce même entretien avec le maire, et donc les mêmes informations portées à notre connaissance, nous aurions pu ajouter des éléments circonstanciés autour de « ce climat malsain » évoqué par La Dépêche du Bassin. « Pour exister, il faut faire du buzz et des fake-news à outrance » s’est amusé à dire le maire de Belin-Béliet. À outrance ? En cherchant bien, nous n’avons trouvé qu’une seule fake-news, indépendante de notre volonté, sur notre site Internet. Elle remonte à janvier 2024, lorsque vous-même, aviez déclaré dans nos colonnes que vous aviez proposé votre démission du Conseil municipal. Quelques jours plus tard, vous reveniez sur vos propos devant un Conseil municipal qui n’avait jamais vu la couleur de votre démission évoquée. Nous rappelons que cette déclaration nous avait été faite publiquement, et que nous l’avions rapportée de bonne foi, sans volonté de déformer les faits. Cette erreur de communication qui vous incombe n’a jamais été exploitée par notre rédaction.
Bien que nous soyons un « petit » média, avec une audience modeste et sans accès à vos conférences réservées, nous n’avons jamais eu besoin de parler de vous pour exister. Imaginer le contraire serait faire preuve d’un certain orgueil. Notre communauté s’est construite bien avant votre élection, à une époque où, soit dit en passant, vous saviez pourtant nous apprécier.
Nous estimons que ces accusations lancées sur place publique manquent de courage, et cachent bien d’autres raisons. Nous regrettons en effet que la saine relation que nous avions avec la municipalité de Belin-Béliet se soit altérée depuis 2022, comme emportée dans la fumée de Landiras. Nous trouvons aussi que c’est particulièrement cynique de ne pas nous convier à une conférence de presse mais de souhaiter nous rencontrer, quelques jours plus tard, afin d'évoquer notre article. Depuis 2016, Le Belinétois propose une information locale indépendante, sans visée partisane. Notre rédaction ne s’inscrit ni dans une logique d’opposition, ni dans celle d’une adhésion politique. Nous poursuivons notre engagement pour une presse locale accessible, rigoureuse, et respectueuse de ses lecteurs comme de ses sources.
Enfin, nous restons ouverts à tout échange direct, clair et respectueux avec les élus locaux du Val de l’Eyre, comme avec toutes les institutions publiques de notre territoire. Les désaccords font partie du débat démocratique, à condition qu’ils puissent s’exprimer dans un cadre équitable. Cela n’a pas été le cas le 3 juillet et, en effet Monsieur le maire, « ce n’est pas digne d’une démocratie qui se veut comme telle ».