· 

Belin-Béliet : face aux doutes de l'opposition, la majorité défend son bilan lors du vote du budget

Par Corentin Barsacq

Les taxes locales n'augmenteront pas en 2025 à Belin-Béliet./Photo archives LB.
Les taxes locales n'augmenteront pas en 2025 à Belin-Béliet./Photo archives LB.

Interrogé sur son bilan par l’élu d’opposition Rédouane Louaazizi, le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq a martelé que 80 % de son programme a été réalisé jusqu’ici. Une estimation contestée par le groupe « Dynamisons Belin-Béliet Naturellement ». 

 

Réunis en Conseil municipal au soir du 10 avril, les élus de Belin-Béliet devaient débattre d’un gros morceau annuel : le budget communal. Dans la farandole des chiffres communiqués par le premier adjoint Jean-Pierre Ducournau, retenons tout d’abord la clôture du compte administratif 2024, composé d’un résultat de clôture sur le volet du fonctionnement établi à 1 073 986 euros, et un résultat de clôture en investissement de 228 542€. Avant d’approuver le budget primitif, les élus ont voté à l’unanimité pour le maintien des taux des taxes locales, qui demeureront inchangées en 2025. 

 

Vint ensuite le moment d’aborder le budget 2025, cœur de réacteur de l’action de l’équipe municipale et qui s’élève à 6,9 millions d’euros en fonctionnement, dont 4 millions dédiés aux charges de personnel, tandis qu’une somme de 4,2 millions d’euros devrait être allouée aux investissements.  Si les élus ont adopté ce budget primitif, les échanges ont été nourris entre le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq et son homologue de l’opposition « Dynamisons Belin-Béliet Naturellement » Rédouane Louaazizi.

 

Un bilan pour deux visions qui diffèrent

 

Ce dernier a en effet profité de l’occasion pour aborder le bilan de l’équipe majoritaire depuis son élection en 2020: « En janvier, vous annonciez aux habitants que vous aviez réalisé 80% de votre programme. Je crois qu’on en est un peu loin. Vous avez réalisé 51 % », lançait Rédouane Louaazizi avant d’énumérer différents projets non réalisés,  à l’image du nouveau cimetière ou encore de l’agrandissement du club-house du stade Pierre Mano.

 

« Quand je prends une décision, elle s’appuie sur du tangible. Il y a des arbitrages à faire au regard des baisses des aides de l’état, mais aussi du coût des matériaux qui a augmenté considérablement » répondait d’abord le maire, avant de citer d’autres projets d’équipements en cours de finalisation comme la création d’un préau près des vestiaires du stade Suzon, ou encore l’entretien réalisé récemment pour les vestiaires de Pierre Mano. 

D’autres sujets seront évoqués au cours de cet échange : la réalisation de l’extension du PRJ, le projet de halle polyvalente « supprimé pour des raisons économiques », les nombreux travaux réalisés sur le groupe scolaire, le futur musée, la voirie ou encore l’église de Mons et un gros chantier à venir sur sa toiture. Point par point, Cyrille Declercq s’attardait à justifier les actions menées ou non par son équipe, notamment sur l’eau et l’assainissement avant de tacler l’élu d’opposition : « Le programme que vous avez présenté en 2020 était copieux, c’était une liste à la Prévert, mais vous auriez été très loin de le faire. Je préfère présenter un programme qui me semble crédible et qui contrairement à ce que vous dites, a été réalisé à 80 % ». 

 

« Je fais et je ne dis pas « y’a qu’à, faut qu’on ». 

 

De quoi agacer Rédouane Louaazizi : « Notre budget a été travaillé pendant plus d’un an avec un expert des finances locales au niveau national. Ne dites pas que ce n’est pas réalisable » rétorquait l’ancienne tête de liste, avant d’évoquer le débat du premier tour des municipales 2020, organisé par Le Belinétois et La Dépêche du Bassin : « Vous m’aviez pointé du doigt lors du débat concernant la recherche des subventions. Quand je parlais de subventions du Département, de la Région, vous m’avez ri au nez. Récemment, vous avez découvert qu’il y avait des fonds européens ».

 

Un propos qui n’a pas manqué de faire sourire ironiquement le maire : « Vous voulez qu’on parle des fonds européens ? Je pense vous en apprendre beaucoup. Je suis le président des fonds d’attribution européens sur le Barval » répondait-il, tout en citant les aides obtenus, au niveau de l’Europe, pour la réalisation des bâtiments actuels de l’association Fringuette : « On avance. Ça ne se voit pas toujours, ce n'est pas ronflant, il est vrai, c’est un tort de ma part. Moi je ne suis pas en permanence sur les réseaux sociaux pour vendre ce que je fais. Je fais et je ne dis pas « y’a qu’à, faut qu’on ». Dans ce climat un brin tendu, l’attribution des subventions aux associations a permis d’apaiser les esprits et de clôturer ce Conseil municipal.