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Val de l’Eyre : à la Ferme de Popali, Alicia Dabrio fait le pari d’une agriculture raisonnée

Par Corentin Barsacq

La Ferme de Popali propose des légumes de saison cultivés sur place./Photo LB Corentin Barsacq.
La Ferme de Popali propose des légumes de saison cultivés sur place./Photo LB Corentin Barsacq.

Installée entre Salles et Lugos, la Ferme de Popali propose ses légumes à la vente depuis le 1er mai. Une première étape dans un projet de vie qu’Alicia Dabrio et Anthony Martaux comptent développer avec un élevage en plein air. 

 

C’est en bordure de la route du Lanot, dans un champ qui ne comptait jusqu’à présent qu’un abri recouvert de panneaux photovoltaïques, que les premiers légumes d’Alicia Dabrio sont sortis de terre. Depuis le début du mois de janvier, cette agricultrice qui rêvait de diriger son exploitation, peut enfin profiter d’une passion qui l’anime depuis bien des années. La terre ? Alicia Dabrio n’en voyait que très peu durant sa précédente expérience professionnelle, au sein d’une blanchisserie d’un hôpital bordelais. 

 

Ayant toujours eu un goût prononcé pour le potager et plus globalement l’agriculture, la jeune femme a quitté son emploi pour passer son BP responsable d’entreprise agricole. Et si, pour l’heure, la Salloise est seule aux manettes du projet, l’empreinte de son compagnon Anthony Martaux, agriculteur de formation, n’est jamais trop loin de l'hectare et demi sur lequel s'étend la ferme. Depuis de nombreuses années, le couple souhaitait reprendre une exploitation agricole mais s’est heurté à de nombreuses embûches :

« Nous devions nous installer en Dordogne. Le projet était ficelé et au dernier moment, le crédit a été refusé. Ça a été un gros coup dur puisqu'il a fallu tout recommencer ». 

 

Le sol ? Une drôle de plage

 

 

Persévérants, motivés, mais surtout passionnés, les deux agriculteurs ont donc trouvé un compromis grâce au prêt d’une parcelle par les Fermes Larrère, entre Salles et Lugos. Dans un premier temps, Alicia Dabrio compte développer la vente de légumes tandis qu’Anthony Martaux rejoindra le projet d’ici un an, si tout se passe bien : « Le but est d’avoir une partie de la ferme dédiée à la production de légumes et une autre pour mettre en place un élevage de poulet en plein air » explique Anthony Martaux.

Le sol sableux sera amendé au fil des saisons./Photo LB Corentin Barsacq.
Le sol sableux sera amendé au fil des saisons./Photo LB Corentin Barsacq.

Épinards, carottes, pommes de terre, salades, radis, céleris ou encore des fraises, les premiers produits présentés par Alicia Dabrio sur les étals permettent à la Ferme de Popali de se faire connaître. Avec pour principe d’instaurer des jours de vente, les mercredis et samedis devant la ferme, le couple a pu rencontrer ses premiers clients avec des retours très encourageants : « De toute manière, on répond à une demande. Les gens veulent retrouver des légumes de saison et de qualité. Ici, nous prônons une agriculture raisonnée, avec un désherbage à la main et un respect du sol grâce à des produits naturels ». 

 

Surtout que la parcelle doit être traitée avec soin afin d’en tirer le meilleur parti : « Quand on a sorti les premiers légumes, c’était la plage. Le sol est très sableux donc il va falloir l’amender à bloc. C’est du travail, de la patience, mais à terme, nous aurons un bon sol » assure Alicia Dabrio. En l’absence de coopérative agricole sur le secteur, l’entreprise n’a pour l’heure pas terminé de s’équiper : « Nous recherchons un épandeur à fumier et une benne agricole » glisse Anthony Martaux. 

 

Si les défis sont nombreux, le couple n’a pas peur : « De toute façon, pour faire ce métier, il faut être passionné. Nous serons consciencieux dans notre travail ». Sur les réseaux sociaux, la Ferme de Popali propose d’ores et déjà des paniers à 5€, 12€ ou 20€ et les clients ont accès aux étals en libre-service. Une cagnotte Leetchi a été créée afin de soutenir leur projet : Anthony et Alicia

 

La Ferme de Popali

Route du Lanot

06 67 85 95 69

Lafermedepopali@gmail.com