Incendie de Landiras : faute d'identification d'un potentiel responsable, le non-lieu requis

Par Louna Lavergne

L'incendie s'était déclenché le 12 juillet 2022./Crédit photo Cellule communication du SDIS33
L'incendie s'était déclenché le 12 juillet 2022./Crédit photo Cellule communication du SDIS33

Après avoir exploré toutes les pistes possibles, le parquet de Bordeaux a requis un non-lieu concernant l'incendie de Landiras du 12 juillet 2022. Les éléments rassemblés ne permettent pas de justifier la poursuite d'une action pénale. 

 

Dix-neuf mois d'attente soldés par un verdict sans réponse. L'incendie de Landiras déclaré le 12 juillet 2022 a connu un dénouement judiciaire en cette mi-février. Le parquet de Bordeaux, qui avait ouvert une information judiciaire pour "destruction par incendie de forêts de nature à exposer les personnes à un dommage corporel et à créer un dommage irréversible à l'environnement" a requis un non-lieu. Cette décision exclut les espoirs d'un procès et ne permet pas de continuer les poursuites, au grand dam des habitants de la zone incendiée. 

 

De nombreuses pistes explorées

 

L'enquête ouverte n'a pas permis d'identifier un responsable, des complices et par conséquent, n'a pas permis de retrouver un potentiel coupable. Plusieurs pistes ont néanmoins été explorées par les enquêteurs comme révélé par nos confrères de Sud-Ouest. Parmi elles, celle d'une voiture décrite comme en fuite par un témoins, quelques instants après le départ de feu au niveau de la D115 à Landiras. Une dizaine de personnes avait alors été placée en garde à vue, en vain. Autre hypothèse suivie par les enquêteurs, celle d'une querelle de chasseurs, elle aussi menant à une impasse. 

 

Quelle suite pour l'information judiciaire ouverte ? 

 

La procureure de la République, Frédérique Porterie, a rendu la décision de non-lieu publique ce mercredi dans un communiqué : "Malgré les nombreuses expertises et analyses réalisées, l'exploitation de toutes les pistes d'enquête envisagées, les investigations menées et les gardes à vue ordonnées, les investigations diligentées n'ont pas permis d'imputer à quiconque la responsabilité de cet incendie."

 

Responsable de la disparition d'environ 13 800 hectares de forêt, le feu de Landiras avait donné naissance à Landiras 2, son petit frère tout aussi violent, qui avait touché le Val de l'Eyre le 9 août 2022, brulant plus de 7 000 hectares de surface et gagnant également une partie de la Haute-Lande. Ces 20 000 hectares calcinés ne trouveront donc pas la justice lors d'un procès. Le juge d'instruction doit maintenant s'exprimer sur la prononciation du non-lieu et déclarer s'il suit cette décision prise par le parquet. À noter tout de même que l'information judiciaire dépend de l'apparition de nouveaux éléments et pourrait être réouverte s'ils venaient à être déterminants pour l'issue de l'enquête.