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Belin-Béliet : « Heureux d’être en vie », le maire Cyrille Declercq reprend ses fonctions progressivement

Par Corentin Barsacq

Jean-Pierre Ducournau a assuré l'intérim durant la convalescence du maire Cyrille Declercq./Photo LB
Jean-Pierre Ducournau a assuré l'intérim durant la convalescence du maire Cyrille Declercq./Photo LB

Victime d’une grave chute survenue en montagne le 30 juillet 2023, le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq a été hospitalisé durant de nombreuses semaines. En ce début d’année, l’élu local fait le point sur sa convalescence et son retour progressif à ses fonctions.

 

Peu avant midi, ce samedi 20 janvier, le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq terminait son discours sur une ovation bien plus fournie qu’à l’accoutumée. Pour ses voeux présentés à la population, l’élu est debout, devant les administrés, les élus des autres communes ainsi que les représentants de l’État. Une heure avant la cérémonie, Cyrille Declercq avait donné rendez-vous à la presse locale, acceptant par la même occasion de revenir sur les circonstances de son accident survenu le 30 juillet 2023.

 

Ce jour-là, aux alentours de 11h30, le maire de Belin-Béliet est en montagne, dans le Cantal. Adepte de la randonnée, il profite des beaux jours pour s’offrir un bol d’air. « L’accident est lié à un malaise. J’étais à l’arrêt, sur une surface plane et j’ai chuté. Je ne me souviens de rien, et je me réveille douze jours après avoir été plongé dans un coma artificiel », explique l’élu de 69 ans.

 

Cyrille Declercq apprendra, plus tard, qu’il a d’abord fait une chute de dix mètres avant de dévaler une pente herbeuse, de 50 à 60 mètres : 

 « Un couple de randonneurs suisses, avec qui je suis resté en contact, était derrière moi au moment de ma chute. Ils étaient formés aux secours en montagne. J’ai su ensuite qu’il y avait une femme qui était médecin à leurs côtés ».

 

Plusieurs opérations et des séquelles évitées

 

La Sécurité civile intervient sur place et le maire de Belin-Béliet est hélitreuillé, dans un état grave, vers le CHU de Clermont en début d’après-midi. « J’ai subi deux opérations avec un risque de rester para ou tétraplégique. Ma prise en charge a été irréprochable », insiste l’édile.

 

Le 17 août, il est transféré au Pôle Santé d’Arcachon, immobilisé dans une coque gonflable. « J’étais corseté. Là-bas, ils n’ont pas tardé à me refaire marcher de manière progressive. » Tout cela emmène à la date du 22 décembre. À l’aube de Noël, Cyrille Declercq peut enfin regagner Belin-Béliet, avec tout de même une dernière opération chirurgicale programmée pour cette fin de semaine. Sa première apparition publique, dans la ville d’Aliénor, se fera lors du marché de Noël. De retour, à temps partiel, dira-t-on, entre les murs de la mairie, Cyrille Declercq n’oublie pas de saluer les femmes et les hommes ayant assuré son hospitalisation, aussi bien à Clermont-Ferrand qu’à Arcachon.

 

« Si j’ai pensé à démissionner ? Par honnêteté, oui »

 

Si le plus dur semble être derrière le maire de Belin-Béliet, la rééducation se poursuivra dans les semaines à venir. Lorsqu’on lui demande s’il a pensé à démissionner de ses fonctions après cet accident, Cyrille Declercq l’assume : « Par honnêteté, oui. J’ai proposé ma démission du Conseil municipal, mais aussi de mes différentes fonctions que j’exerce comme au conseil communautaire, ou au Groupe d’Action Locale Bassin d’Arcachon – Val de l’Eyre. » L’élu dit alors avoir reçu un grand soutien des élus sans exception, ces derniers refusant sa démission, du sous-préfet d’Arcachon, des habitants du territoire, et même d’ailleurs : « Être de retour, c’est du bonheur. Je suis heureux d’être en vie, mais aussi d’avoir une certaine autonomie. Et puis lorsqu’on s’engage, il y a aussi un côté passion ».

 

Durant son absence, la vie municipale a forcément été impactée. C’est son premier adjoint, Jean-Pierre Ducournau, qui a assuré l’intérim durant six mois. Et c’est à ses côtés, que Cyrille Declercq, souhaitait être photographié pour marquer son retour.