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Val de l’Eyre : sur une ultime pénalité, Salles sort gagnant du choc face à Rennes (17-15)

Par Corentin Barsacq

Anselme Cellier avait la victoire au bout du pied à Rennes et n'a pas tremblé./Photo d'illustration LB
Anselme Cellier avait la victoire au bout du pied à Rennes et n'a pas tremblé./Photo d'illustration LB

Lors du choc opposant Salles, leader de Nationale 2, à Rennes EC, son dauphin, l’issue du match s’est jouée sur une dernière pénalité inscrite par le buteur Anselme Cellier. Une précieuse victoire 17-15 qui permet aux Sallois d’être toujours en tête de leur poule.

 

À la veille de cette rencontre capitale, l’enfant du pays Joris Cipresso avait annoncé la couleur dans nos colonnes : « On ne va pas faire sept heures de bus pour rien ». L’US Salles a en effet pris la route de la Bretagne samedi midi pour retrouver son rival au classement, le Rennes Etudiants Club, dauphin des Girondins, mais surtout en pleine confiance à la maison. N’accusant qu’une seule défaite à domicile cette saison, et restant sur une victoire face à Anglet, les locaux avaient bel et bien l’intention de prendre leur revanche sur le match aller remporté par Salles.

 

Les Sallois, à qui l’on prête volontiers l’image d’irréductibles gaulois venus de leur lointain village à la frontière des Landes, n’avaient visiblement pas vu venir l’envahisseur rennais à la 9e minute de jeu. Bien entrés dans leur match, les Bretons trouvaient la faille dans la ligne arrière salloise et inscrivaient un premier essai non transformé. Au pied, Anselme Cellier marquait les premiers points de Salles à la 15e minute avant d’évoluer en supériorité numérique suite à un carton jaune distribué à un Rennais.

 

Malin, le leader sallois ne se faisait pas prier pour profiter de cette offrande. Plus offensifs, les visiteurs trouvaient la solution sur l’aile gauche du jeu où Nicolas Darclanne était à la conclusion d’une attaque bonifiée d’un essai. Cellier ne tremblait pas devant l’en-but et donnait l’avantage à ses camarades avant de réussir, une nouvelle fois, une pénalité lointaine avant la pause. Les soldats de Yannick Vignette mènent alors 11-5.

 

Au pays du cidre, du rouge…

 

Le deuxième acte est le théâtre d’un affrontement de haute qualité, où Salles et Rennes livrent un rugby audacieux, qui sourit néanmoins aux locaux. Joris Cipresso écope d’un carton jaune suite à une faute défensive et ce sont désormais les locaux qui profitent de leur supériorité numérique. Avant l’heure de jeu, le troisième ligne rennais perforait la défense salloise et venait redonner l’avantage aux siens (15-11). Menés, les compagnons de Brian Recher repartent à l’attaque. Sur l’une de leurs offensives, le plaquage haut d’un Rennais est sanctionné d’un second carton jaune synonyme d’exclusion. Salles s’apprête alors à livrer une bataille de 23 minutes en supériorité numérique, en maintenant une pression constante sur le bloc adverse.


En profitant d’une faute rennaise, la patte gauche d’Anselme Cellier permet de revenir à 15-14 à la 61e minute. Salles joue alors son va-tout, prend des risques sur le front de l’attaque et est tout prêt de prendre l’avantage sur un drop manqué par Clément Pereira. Mais ce n’est que partie remise. Les protégés de Yannick Vignette démontrent les raisons de leur réussite depuis le début de saison. Acculés, les Rennais résistent, mais finissent par concéder une dernière pénalité dans les ultimes secondes du match.

 

Anselme, la protection divine

 

Quelques minutes auparavant, Anselme Cellier avait échoué une première fois devant l’en-but, sur une pénalité lointaine. Quel était donc le degré de confiance du jeune talent à ce moment précis de la rencontre ? Que devait-il se dire dans son esprit ? Maître artificier dans l’âme, enchaînant les coups de pied depuis l'enfance, l’arrière s'élançait, comme à son habitude, imperturbable et appliqué, pour propulser le cuir dans les airs. Si bien que durant un instant, les locaux penseront que le ballon ne redescendrait jamais des nuages. Mais la pénalité était bel et bien entre les perches, faisant exulter les Sallois au coup de sifflet final. Un coup de main venu du ciel ? Non. Un pied gauche venu du sol, si précieux pour l'effectif. 

 

Salles l’a donc fait et prend ses distances avec Rennes, désormais troisième de Nationale 2, tandis que Niort, adversaire de Salles dans quinze jours, grimpe à la deuxième place. Le réservoir du bus n’a donc pas été rempli pour rien. C’est ce qu’espérait Joris Cipresso, mais aussi les vaillants supporters venus du Val de l’Eyre pour encourager la horde. Salles s’impose 17-15, reste leader de Nationale 2 mais n’a pas de raison de se reposer. Un autre choc, cette fois-ci contre Langon, se profile à la maison. Rendez-vous samedi soir !