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Salles : en Inde, Iñaki Tissier a enseigné l’art de la pâtisserie française

Par Corentin Barsacq

Le boulanger-pâtissier sallois, ici au centre, a passé neuf jours en Inde à la fin du mois de novembre./Photo I.T
Le boulanger-pâtissier sallois, ici au centre, a passé neuf jours en Inde à la fin du mois de novembre./Photo I.T

À la fin du mois de novembre, le boulanger-pâtissier sallois Iñaki Tissier a passé plusieurs jours en Inde afin de former des pâtissiers à la viennoiserie française… mais avec des produits indiens ! Une expérience enrichissante que le natif du Val de l’Eyre espère renouveler dans d’autres pays.

 

Il est un hyperactif du fournil, mais aussi des réseaux sociaux. Suivi par plus de 23 000 abonnés sur Instagram, Iñaki Tissier est un influenceur qui n’en oublie pas pour autant sa passion, mais surtout son métier. Le boulanger-pâtissier de la boulangerie Pains et plaisirs à Salles aime se confronter à des défis pour grandir. 


Ce fut d’ailleurs le cas lorsque le Sallois a disputé le championnat de France de viennoiserie les 11 et 12 novembre derniers. Si le boulanger n’a pas décroché de podium, il s’est juré de revenir l’an prochain avec l’ambition de faire mieux et de proposer une préparation aussi audacieuse que l’Amatxi, une production à base de piment. Mais à peine avait-il posé les pieds à Salles que son métier l’emmenait à New Delhi, capitale de l’Inde.

 

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« J’ai passé neuf jours là-bas dans le but de former des équipes sur nos méthodes françaises en termes de préparation de pains et de viennoiseries. Je devais aussi m’adapter à leurs matières premières, ce qui a été plutôt compliqué du fait du climat. Par rapport à la France, les matières premières sont vraiment de mauvaises qualités. C’était un vrai défi » explique celui qui, depuis plus d’un an, propose des formations en viennoiserie.

 

« L’Inde m’a fait grandir 

psychologiquement »

 

Iñaki Tissier n’a pas eu le temps de trop s’attarder devant la beauté du Taj Mahal. Il faut dire que cette première formation dispensée à l’étranger avait de quoi capter toute son attention : « J’ai hésité avant d’y aller. La demande venait d’un contact en Inde que j’ai pu avoir grâce à mon compte Instagram. Finalement, j’ai repris les cours d’anglais pour me permettre d’être plus performant. L’étranger, c’est découvrir de nouvelles recettes, de nouvelles cultures, se lancer un défi à chaque fois. Par exemple, l’Inde m’a fait grandir psychologiquement et m’a fait voir la vraie misère. Ça me permet de me rendre compte de la chance qu’on peut avoir en France »

 

D’un point de vue plus professionnel, cette escapade indienne a permis au pâtissier d’en connaître davantage sur l’utilisation des épices, ce qui contribue à agrandir sa gamme de produits à présenter lors de ses futures formations. Iñaki Tissier a d’ores et déjà prévu d’y retourner l’an prochain alors même que son carnet de formation ne cesse de se développer en France comme à l’étranger : « J’ai des formations principalement en France, dans toutes les régions. Je vais aussi me rendre en Martinique en mai prochain. Une formation est prévue à Porto en février, à Londres en juin prochain et je dois planifier des sessions en Suisse et aux États-Unis ».

 

Passionné et heureux de voir que la viennoiserie française inspire d’autres pays, Iñaki Tissier compte bien être l’un des ambassadeurs d’un savoir-faire préservé au fil des décennies.