· 

Val de l'Eyre : l'ancien joueur bordelais René Girard n'oublie pas les mises au vert à Belin-Béliet

Par Corentin Barsacq

Girard, au centre, entouré de Giresse, Lacombe.../Crédit photo Girondins de Bordeaux.
Girard, au centre, entouré de Giresse, Lacombe.../Crédit photo Girondins de Bordeaux.

Au cours d'un entretien fleuve accordé il y a quelques jours au quotidien L'Équipe, l'ancien entraîneur français et joueur des Girondins de Bordeaux n'a pas manqué de citer les mises au vert à Belin-Béliet lorsqu'il était entraîné par Aimé Jacquet. 

Souvenez-vous, lorsqu'en avril 2022, Le Belinétois relatait l'accueil glacial réservé par Gisèle Joachim, gérante de l'Hôtel Aliénor, à l'emblématique président des Girondins de Bordeaux Claude Bez qui venait d'entrer dans sa propriété au début des années 80 : "Qui êtes-vous ?" questionnait avec un certain caractère la Belinoise, manquant de provoquer une esclandre en mairie lorsque Bez et Aimé Jacquet avaient demandé des explications au maire de l'époque Alain Peronneau. 

 

Lire aussi : Belin-Béliet : le jour où les Girondins de Bordeaux d’Aimé Jacquet ont investi le village

 

Telles étaient donc les coulisses de la venue des joueurs des Girondins de Bordeaux à la veille des grands soirs d'Europe. Parmi les joueurs qui ont composé le Bordeaux des années 80, René Girard, futur entraîneur champion de France avec Montpellier, fut l'une des pierres angulaires du jeu à la Bordelaise. Et sous l'influence d'Aimé Jacquet, le Gardois d'origine a découvert le village d'Aliénor à la veille des matchs de Ligue des champions: " Pour les matchs européens, on allait au vert à Belin-Béliet, chez un couple de papi mamie dans un hôtel tout simple. C'est pour ça qu'avec Montpellier, on allait en préparation à Mende, en Lozère. À l'écart, dans la simplicité, tu apprends à connaître les gens, tu partages",  s'est souvenu l'entraîneur dans les colonnes de L'Équipe la semaine dernière. 

 

" Ce n’était pas un six étoiles, mais c’était mieux que ça pour nous"

 

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que René Girard s'attarde sur cette époque de sa vie. Sur les ondes de France Bleu Gironde, en juin dernier, l'homme qui a porté à plus de 300 reprises le maillot au scapulaire avait aussi évoqué les préparations des matchs au stade Pierre Mano et les nuits passées dans l'hôtel de Belin : " C’était notre petite tanière. Ce n’était pas un six étoiles, mais c’était mieux que ça pour nous… C’était le côté paisible, se préparer… Aimé (Jacquet) nous préparait les matches avec des photos des joueurs adverses dans une grange. Un contexte assez exceptionnel. On s’y retrouvait toujours pour les matches de Coupe d’Europe. C’était un coin magique pour préparer des rencontres comme ça. Sur ce moment-là, et d’autres, ça a été signe d’aller se ressourcer. On demandait presque d’aller là-bas pour préparer ces grandes rencontres qui pour nous étaient primordiales". Des propos retranscrits par le site d'information Girondins4ever.com qui traduisent l'attachement que portaient certains Bordelais à la localité du Val de l'Eyre.