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Hostens : le Département ferme préventivement la baignade au lac

Par Corentin Barsacq

La baignade à Hostens est interdite jusqu'à réception de nouvelles analyses./Photo Le Belinétois.
La baignade à Hostens est interdite jusqu'à réception de nouvelles analyses./Photo Le Belinétois.

Afin de faire toute la lumière sur la présence de cyanobactéries toxinogènes au sein des eaux d'Hostens, le Département de la Gironde a décidé de fermer temporairement la baignade au lac de Lamothe. 

 

Les dernières analyses effectuées par le laboratoire Aqua-Gestion basé en Haute-Vienne laissaient craindre cette décision. Ce vendredi 1er septembre, le Département de la Gironde, propriétaire du domaine de loisirs d'Hostens a décidé de fermer la baignade par mesure de précaution " jusqu'à réception d'analyses complémentaires". Rappelons que durant la journée de jeudi, le Département de la Gironde avait missionné le Laboratoire départemental d’analyse et de recherche et le laboratoire Aqua-Gestion de réaliser des prélèvements planctoniques et benthiques suite au décès brutal d'un chien après une baignade à Hostens le 17 août dernier. 

 

" Les premiers résultats partiels reçus jeudi soir indiquent la présence de cyanobactéries toxinogènes, faisant craindre la présence dans les résultats à venir de toxines dangereuses" a expliqué ce matin le Département dans un communiqué. Initialement, deux analyses effectuées les 19 et 21 août derniers avaient dans un premier temps écarté tous risques pour les humains concernant la présence de cyanobactéries à des taux en deçà des seuils d'alerte. 

 

Une analyse benthique qui n'avait pas été réalisée

 

Propriétaire de Tsoka, le border-collie âgé de 9 mois qui avait trouvé la mort à Hostens, Melissa Mourges de Rosa avait demandé au laboratoire Aqua-Gestion de mener des analyses indépendantes. Comme nous le relations jeudi, l'analyse benthique, qui n'avait jusque-là pas été réalisée et demandée par l'Agence régionale de Santé, avait révélé la présence  « d'un fort développement de cyanobactéries benthiques toxinogènes (…) pour un biovolume estimé à 40 mm3 par litre. Soit 40 fois le seuil déclenchant la recherche de cyanotoxines » expliquait Philippe Combrouze, ingénieur au sein du laboratoire Aqua-Gestion, dans sa réponse formulée à Mélissa Mourgues de Rosa.

Au regard de ces analyses, et de l'intoxication suspecte d'un autre Border-Collie quelques jours plus tard suite à une nouvelle baignade à Hostens, le Département de la Gironde avait décidé de procéder à d'autres analyses en lien avec l'ARS. En 2019, le lac d'Hostens était déjà concerné par la prolifération de cyanobactéries. Les taux relevés à cet époque n'avaient pas entraîné de fermeture de la baignade, bien qu'une signalétique exposait les différents risques pour la santé ( irritations, crampes d'estomac, vomissements, diarrhées, irritation des yeux ou encore fièvre et angine).