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Val de l'Eyre : découvert à Belin-Béliet, l'autel d'Hercule exposé cinq ans de plus au musée d'Aquitaine

Par Corentin Barsacq

Ce vestige de l'Antiquité trônait sur un puits depuis de nombreuses années./Crédit photo DR.
Ce vestige de l'Antiquité trônait sur un puits depuis de nombreuses années./Crédit photo DR.

L'autel d'Hercule, nom donné à ce vestige gallo-romain, avait été découvert sur un puits à Belin-Béliet. Désormais exposé au musée d'Aquitaine, il y restera cinq ans de plus selon le souhait des élus de la municipalité.

Elle était là, devant les yeux de son propriétaire, attendant patiemment que l'on perce le mystère de son existence. En 2014, un propriétaire belinétois contactait la municipalité à propos d'une pierre ornant un puits situé sur sa parcelle. Ce mastodonte de presque 500 kilos laissait apparaître des reliefs pour le moins intrigants. Qu'elle ne fut pas sa surprise au moment où le musée d'Aquitaine livrait son verdict. Cet ornement d'une forme cylindrique était en réalité une oeuvre représentant les douze scènes de la mythologie d'Hercule. 

 

Rapidement, le musée d'Aquitaine avait émis le souhait de restaurer la pièce fortement érodée. Une première convention avait été signée en partenariat avec le musée bordelais. Récemment, le 25 mai dernier, les élus du conseil municipal ont approuvé la signature d'un avenant à la convention, permettant ainsi d'exposer la trouvaille belinétoise pour cinq années supplémentaires. Cet autel circulaire avait été mis en lumière par l'historien local Jean-Louis Brouste il y a plusieurs années. 

 

Une oeuvre située entre le Ier et IIIe siècle après J-C

 

La pierre reléguée au rang d'ornement à de quoi en imposer. D'un diamètre extérieur de plus d'un mètre, l'autel d'Hercule aurait été sculpté entre le Ier et le IIIe siècle après J-C selon les observations du musée d'Aquitaine. Des recherches ont permis de retrouver une certaine traçabilité de cette pièce dont les derniers signes remontaient au XIXe siècle. Dans l'une des revues municipale, la conservatrice des collections antiques du musée d'Aquitaine Anne Zieglé l'expliquait: " Au XIXe siècle, on avait déjà perdu sa trace. La dernière fois qu’il a été vu à Bordeaux, c’était il y a presque trois siècles, ornant le sommet d’un puits utilisé par un couvent, non loin de la rue du Hâ et de la rue du Maréchal-Joffre ». 

 

 

Si on ignore comment cet autel s'est retrouvé sur un puits à Belin-Béliet, on sait toutefois que son utilité est bien plus grande auprès d'un public curieux.


Qui sait si, d'ici quelques années, ce vestige ne retrouvera pas le Val de l'Eyre pour être exposé dans le futur musée intercommunal ? L'idée est en tous les cas lancée.