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Val de l'Eyre : lors des premières chaleurs, gare aux cyanobactéries aux abords de la Leyre

Par Corentin Barsacq

Une formation d'écume, signe de présence de cyanobactérie, au niveau du pont de Mesplet le mercredi 29 mars./Crédit photo Laurent Degrave.
Une formation d'écume, signe de présence de cyanobactérie, au niveau du pont de Mesplet le mercredi 29 mars./Crédit photo Laurent Degrave.

À l'arrivée des premières chaleurs printanières, conjuguées à la décrue de la Leyre, des cyanobactéries peuvent apparaître aux abords du fleuve côtier, et particulièrement sur des zones localisées. Un phénomène qui n'est pas sans risque pour les animaux. 

 

C'est un phénomène bien connu en France, souvent signe de baignade interdite. Les cyanobactéries sont des micro-organismes notamment présent en milieu aquatique caractérisée par leur prolifération en fonction des conditions climatiques. Utile afin de fabriquer de l'oxygène, ces micro-organismes créent également des cyanotoxines qui peuvent être toxiques pour l'espèce animale. C'est pourquoi le technicien rivière au Parc naturel régional des Landes de Gascogne Laurent Degrave a effectué une piqure de rappel sur les réseaux sociaux, notamment au lendemain de ce 29 mars où le mercure est monté jusqu'à 28,2°C à Belin-Béliet.

 

" Les premières chaleurs exceptionnelles par leur précocité, associées à la baisse du niveau d'eau (fin de la décrue) de la Leyre favorisent dans des zones localisées d'eau calme et éclairées l'installation de manière très rapide d'algues vertes et surtout bleues les cyanobacteries. Ces dernières peuvent être responsables de dommages causés notamment sur les chiens (diarrhée, vomissements) en baignade dans la rivière" explique-t-il. 

 

 

 

Cette prolifération avait notamment entraîné la fermeture de la baignade au lac d'Hostens par le passé. En ce qui concerne la Leyre, le phénomène est particulièrement visible, comme le constate Laurent Degrave: " On observe une formation d'écume et aussi de "bouillon vert" comme sur cette photo prise cette après-midi avec 29°c de température extérieur. Les animaux boivent cette eau croupie. La crue récente a laissé des  dépôts organiques nombreux (vase), source de nourriture pour les bactéries. Dans les eaux courantes, il n'y a pas ce risque de formation de cyanobacteries et le risque disparaît progressivement à la fin du printemps, dès lors que le niveau de la Leyre baisse et que le sable apparaît, comme un tapis roulant. "

 

Le technicien rivière appelle donc à la prudence aux abords du fleuve côtier et de certaines eaux stagnantes. Si un animal de compagnie a été en contact avec ce type de bactéries, il est nécessaire d'être attentif aux signes d'intoxication, qui peuvent apparaître rapidement comme les troubles digestifs, nerveux, ou des difficultés respiratoires.