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Val de l’Eyre : le Cobartec défend toujours l’idée d’un tram-train reliant Belin-Béliet au bassin d’Arcachon

Par Corentin Barsacq

L'association milite depuis de nombreuses années pour la création d'une ligne de tram-train./Photo transmise par le Cobartec.
L'association milite depuis de nombreuses années pour la création d'une ligne de tram-train./Photo transmise par le Cobartec.

Depuis de longues années, le collectif Cobartec milite en faveur de l’instauration d’un tram-train sur le bassin d’Arcachon afin de faciliter la mobilité sur le territoire. Une liaison Belin-Béliet – Lège-Cap-Ferret est également une piste à faire mûrir. 

 

Président du Collectif du Bassin d’Arcachon pour un Réseau de Transport en Commun, Guy Etchessahar n’est pas un doux rêveur. Le retraité, à l’instar des membres du Cobartec, milite depuis plus de vingt ans en faveur de l’aménagement d’une plateforme de l’ancienne voie ferrée aussi bien dans le Nord-Bassin que dans le Val de l’Eyre. Un projet porté depuis 1999, difficilement audible jusqu’à présent auprès des instances politiques, mais qui ne cesse de gagner en contenu au regard de l’évolution démographique que connaît le Pays Barval ces dernières années : « Le Pays du Bassin d’Arcachon compte plus de 160 00 habitants. En période estivale, c’est 600 000 personnes qui résident sur ce territoire. Il me semble urgent de créer un réseau adapté à tous les motifs de déplacements » explique Guy Etchessahar. 

 

Si l’agglomération du Nord Bassin a récemment annoncé qu’un réseau de bus verrait le jour sur ce secteur d’ici 2024, avec une connexion faite dans le Val de l’Eyre par le biais d’une ligne pouvant aller potentiellement jusqu’au Barp, le Cobartec n’en démord pas et continue de défendre son projet de tram-train. 

 

« Il est tout à fait possible de créer une ligne en marge de la piste cyclable » 

 

Partisan de longue date de la réouverture de la gare de Lugos afin de désengorger l’A63 ou encore l’A66, Guy Etchessahar argumente au sujet du tram-train, un mode de transport qu’il définit comme étant un véhicule sur rails pouvant rouler facilement en milieu urbain, et ce sans impact pour l’environnement : « Le tram-train est un véhicule hybride. Son instauration pourrait limiter le recours systématique à l’usage de la voiture et pourrait se faire à partir d’un foncier déjà disponible auprès du Département, à savoir la piste cyclable ». 

 

Le Cobartec imagine en effet une ligne pouvant jouxter le tracé de la piste cyclable reliant Belin-Béliet à Biganos, tout en préservant l’usage du vélo : « Cela pourrait permettre aux usagers de faire une partie de leur trajet à vélo jusqu’à une gare, et de pouvoir ensuite l’emporter avec eux jusqu’à leur destination. » 

 

Car le tram-train, tel qu’il est conçu dans certaines régions de France a l’avantage d’être plutôt spacieux, rapide, mais peut aussi s’inscrire dans une dynamique de sobriété : « Dans notre projet, ce train fonctionnerait à batterie » précise Guy Etchessahar. Selon le Cobartec, la mise en place d’un tel équipement à l’échelle de l’ensemble du bassin d’Arcachon pourrait être comprise entre 5 et 5,5 millions d’euros par kilomètre, soit une addition totale située aux alentours de 100 millions d'euros : « C’est moins onéreux qu’un contournement routier » précise Guy Etchessahar.

 

Selon le collectif, il s’agit du prix à payer pour résoudre l’engorgement croissant de l’autoroute A63 et venir compléter l’unique liaison disponible entre Belin-Béliet et le Bassin à savoir la ligne TransGironde 610. D'autant que sa mise en place ne serait pas si complexe que cela d'un point de vue physique: « Sur le Val de l'Eyre, une voie unique permettrait au tram-train de circuler à une vitesse de 70 km/h, jusqu'à 100 km/h entre Facture et Arcachon.»