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Belin-Béliet : les pêcheurs du Brochet Beliétois espèrent un peu de répit face à la nature

Par Corentin Barsacq

Les premiers lâchers de truites ont eu lieu cette semaine dans la Leyre et ses affluents./Photo JPT
Les premiers lâchers de truites ont eu lieu cette semaine dans la Leyre et ses affluents./Photo JPT

Les pêcheurs de l’association du Brochet Beliétois se sont réunis en assemblée générale au soir du vendredi 3 mars. Leur président Jean-Philippe Treuil n’a pas esquivé le contexte particulièrement tendu de l’année écoulée, et les inquiétudes face à une sécheresse qui s’éternise.

 

Au regard des années 2020 et 2021 marquées par la crise sanitaire, et d’un été 2022 désormais tristement célèbre en raison des incendies en Gironde, Jean-Philippe Treuil a joué la carte de la prudence dans son discours : « J’espère que l’année 2023 sera une année « normale » et que la nature nous laissera un peu de répit pour notre loisir pêche, bien que la situation soit déjà critique après un hiver sans pluies ».

 

C’est devant une trentaine des membres que le bureau du Brochet Beliétois, l'association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique, a présenté le bilan de l’année 2022, en présence de Daniel Bourdie, président de la Fédération de pêche de Gironde, et l’élue salloise Fabienne Pasquale. « La longue période de sécheresse a mis à mal nos cours d’eaux et nos étangs. La Leyre a accusé un déficit record. Les étangs du Lagourat et du Capet étaient quasiment à sec, entrainant la mort de nombreux poissons » regrette Jean-Philippe Treuil, devant un public averti. Aussi, le Brochet Beliétois note la précieuse utilité des étangs de Sillac et Joué qui ont servi de réserves d’eau pour les sapeurs-pompiers dans la lutte contre les flammes.

 

Une pratique de la pêche perturbée

 

Ainsi, l’interdiction de pêcher durant les mois de juillet et août a forcément entraîné un impact du côté des ventes de cartes de pêche. 515 cartes ont été prises au sein de l’AAPPMA en 2022, contre 565 en 2021. Une diminution moindre, qui n’inquiète pas le bureau, remerciant par ailleurs les revendeurs de cartes à savoir l’office de tourisme du Val de l’Eyre et le Marché aux affaires à Belin-Béliet.

 

Présent pour l’occasion, Laurent Degrave, technicien rivière du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, a évoqué certains chiffres autour du manque d’eau dans les rivières et ruisseaux du territoire, tout en insistant sur le caractère crucial du printemps à venir en termes de pluviosité.

 

Mais la morosité environnementale n’empêche pas la tenue des projets. Le Brochet Beliétois a procédé aux premiers lâchers de truites ce mardi 7 mars en amont de l’ouverture programmée pour ce samedi 11 mars. L’association sera également partenaire de l’office de tourisme puisque des matinées de découverte de la pêche seront organisées en juillet et août. Les bénévoles vont également équiper l’étang de Sillac d’un ponton afin de permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite.

 

Deux jeunes membres félicités

 

Jean-Philippe Treuil s’est également attardé sur le projet de réserve naturelle au Graoux, qui pourrait comprendre l’instauration d’une zone de « no-kill », une pêche comprenant la relache des poissons concernés. En concertation avec le PNR des Landes de Gascogne, le Brochet Beliétois a proposé d’instaurer cette pêche spécifiquement pour le Brochet Aquitain.

 

Enfin, deux jeunes membres de l’AAPPMA ont été salués. Il s’agit de Lucas Meunier et Maxime Rocher qui, agacés de voir leur hameçon s’accrocher dans l’étang de Joué, ont procédé au nettoyage de ce dernier à l’aide d’un crochet. L’association tenait à les remercier en leur remettant un chèque-cadeau d’une valeur de 50 €.