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Belin-Béliet : l’association F’âmes pour se reconstruire après un traumatisme

Par Louna Lavergne

A son domicile, Virginie Daubisse veut offrir un environnement libre et sain aux femmes par le biais de son association F'âmes./Crédit photo LB
A son domicile, Virginie Daubisse veut offrir un environnement libre et sain aux femmes par le biais de son association F'âmes./Crédit photo LB

La Belinétoise Virginie Daubisse a créé l’association F’âmes au mois de février dernier. Aux côtés d’une vingtaine de membres, elle veut offrir un environnement sain aux femmes souhaitant se reconstruire et avancer suite à une épreuve difficile. 

 

Maladie, violences, deuil sont autant de traumatismes qui peuvent transformer une vie. L’association F’âmes se destine à dépasser ces traumatismes pour se reconstruire. Créée sous l’impulsion de Virginie Daubisse en février 2023, la structure vise à apporter une aide aux femmes du territoire au parcours de vie difficile par des activités diverses à vocation thérapeutique.

 

Une motivation issue d’une histoire personnelle

 

L’idée de cette association vient de l’esprit de la mère de famille et de son parcours personnel. “J’ai eu une enfance difficile où j’ai été sujette à des violences physiques et psychologiques” raconte la Belinétoise. Après un long travail sur son traumatisme, Virginie Daubisse souhaite aujourd’hui accompagner les femmes aux histoires similaires. Guérisseuse en plus de son job de mère au foyer, elle est (trop) souvent confrontée à des passés douloureux. “Dans le cadre professionnel, sur 10 femmes, 8 ont été violées” , explique-t-elle. 

 

Avec F’âmes, Virginie Daubisse veut éveiller les consciences mais aussi donner les clés et outils pour avancer et se redécouvrir en tant que personne, et plus en tant que victime. L’association inclut parmi les traumatismes les séparations difficiles, deuils ou encore maladies qui peuvent affecter le présent et l’avenir. Pour aider les femmes, la Belinétoise s’est entourée d’une vingtaine de membres d’horizons différents parmi lesquels la socio-coiffure, la lithothérapie, l’équitothérapie, l’esthétisme… L’association propose ainsi un large panel d'activités, en adéquation avec l’épreuve vécu par la personne. 

 

D’un entretien individuel aux activités collectives

 

Lorsqu’une femme se présente à elle dans le cadre de l’association, Virginie Daubisse la reçoit d’abord individuellement pour la comprendre et l’accompagner. Avec les informations nécessaires sur son quotidien et son vécu, la créatrice de F’âmes l’oriente ensuite vers certaines bénévoles. “Je les guide vers des ateliers individuels, de groupe ou bien mère-enfant pour renouer le lien d’amour enfant/maman qui peut avoir été chahuté lors d’une séparation. Ca peut être un atelier patisserie ou de lithothérapie avec la confection d’un bracelet” donne la quarantenaire comme exemple qui poursuit “Une femme qui manque de confiance en elle sera orienté vers l’esthéticienne, la socio-coiffeuse, l’estime de soi ou encore le massage par exemple.”

 

La jeune association s’est d’ailleurs activée ces derniers jours pour confectionner des créations à vendre lors du salon du bien-être de Lugos ce week-end du 11 au 12 mars. “Ils ont accepté que l’on vienne à titre gracieux et nous offrent un stand” remercie Virginie Daubisse. L’occasion pour les membres de faire connaître leur organisation mais également de récolter les premiers fonds par la vente de chouchous, objets de décoration ou bijoux. Avec sa mère, Liliane Lourdelle, présidente de l’association, elle chaperonne tout ce petit monde dans la préparation du stand tout en mettant elles aussi la main à la pâte. 

 

Des objectifs à court et long termes

 

Dès la semaine prochaine, F’âmes proposera des “accueils café” de 9h à midi au 8 allée des Genêts. L’occasion de partager une boisson chaude, ouvrir la discussion et libérer la parole de chacune. Outre les activités déjà sur leur liste, l’association aimerait recruter un coach sportif parmi ses membres mais également un comptable pour gérer la trésorerie. Si les aspects purement logistiques sont importants, Virginie Daubisse n’en oublie pas moins son objectif central : “Aider le plus de monde possible à reprendre son plein pouvoir.”

 

La mère de famille s’est d’ors et déjà rapprochée d’autres associations sur le bassin et sur la métropole pour que celles-ci puissent agir dans l’urgence. “Nous intervenons après, dans la reconstruction” précise la Belinétoise. Virginie Daubisse a également commencé à écumer les mairies, pôles sociaux et CCAS du Val de l’Eyre et alentours pour faire connaître ses actions et le rôle de F’âmes. Parmi les objectifs de l’association, il y a une volonté de faire une inauguration à Belin-Béliet tout d’abord puis une suivante sur le bassin, à Biganos où vivait Virginie Daubisse un an plus tôt. L’organisation est également à la recherche d’un local sur la commune Belinétoise. Pour l’heure, c’est à son domicile que la maman de deux enfants, sa mère et près de vingt membres se réunissent pour venir en aide à celles qui en ont besoin. 

 

Pour contacter l'association F'âmes, rendez-vous sur leur page Facebook : F'âmes ou au 06 68 12 39 68.