· 

Belin-Béliet : élue depuis 2008, Anne-Marie Goisnard quitte le conseil municipal

Par Corentin Barsacq

Anne-Marie Goisnard lors de la célébration du titre de champion de France des handballeurs belinétois/Photo DR.
Anne-Marie Goisnard lors de la célébration du titre de champion de France des handballeurs belinétois/Photo DR.

Anne-Marie Goisnard, première adjointe de la commune sous la mandature de Marie-Christine Lemonnier, a présenté sa démission au conseil municipal de Belin-Béliet. Un choix « mûrement réfléchi » pour celle qui siégeait dans l’opposition depuis 2020, après avoir été une première fois élue en 2008 au sein de la majorité. 

« Être élue, c’est aussi vivre des moments compliqués mais cela fait partie de notre rôle ». C’est le cœur léger qu’Anne-Marie Goisnard, belinétoise de naissance, tire sa révérence de son engagement pour la commune depuis 2008. Lors du conseil municipal en date du 26 janvier, les élus ont pris connaissance de la démission de la conseillère municipale du groupe « Des traditions et un avenir en commun » Anne-Marie Goisnard. 

 

À cette occasion, le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq a tenu à exprimer toute sa reconnaissance et sa sympathie à l’égard de tout le travail mené par celle qui fut élue durant deux mandats. Des applaudissements de la part de l’ensemble du conseil municipal sont venus saluer l’engagement communal d’Anne-Marie Goisnard. 

 

Travaillant au sein de la Direction régionale des Finances Publiques, Anne-Marie Goisnard évoque des raisons professionnelles au moment de justifier son retrait de la politique locale. « C’est un choix mûrement réfléchi. Être élue implique aussi des contraintes. Depuis 2008, j’ai sacrifié beaucoup de temps au détriment de ma famille et de mes amis » explique-t-elle. 

 

Une élue de terrain

 

Il faut dire que depuis 2008, la désormais ancienne élue a toujours fait partie des premiers rôles de près ou de loin. D’abord en tant qu’adjointe au maire en charge de la culture, durant le premier mandat de Marie-Christine Lemonnier. Puis en 2014, lors de la réélection de la maire de Belin-Béliet, Anne-Marie Goisnard est promue première adjointe de la Ville. Une promotion qui impliquera néanmoins de grandes responsabilités. En effet, 2019 marque un tournant au sein de la majorité municipale. Des problèmes de santé forcent Marie-Christine Lemonnier à se mettre en retrait politiquement, et c’est Anne-Marie Goisnard qui, d’une manière non-officielle, assurera l’intérim jusqu’à la fin de la mandature : « Ça a été une période compliquée puisque je me suis retrouvée à gérer des dossiers que je ne connaissais pas. Nous avons essayé de tout faire pour notre commune qui nous est chère. Mais il faut y être pour comprendre. C’est tellement complexe de faire aboutir des projets… » relate-t-elle. 

 

Durant toute cette période, c'est elle qui tient la barre de la municipalité, épaulée dans cette fonction par les adjoints. Elle impose aussi un style, une présence assidue sur le terrain, ce qui lui vaudra forcément d'essuyer les plâtres. Lors de l'épopée des handballeurs belinétois à Bercy, elle est du voyage pour soutenir, au nom de la commune, les futurs vainqueurs de la coupe de France départementale. 

 

C'est elle qui, en conseil municipal, finalisera avec la majorité, plusieurs dossiers comme l'installation du supermarché route des prés ou encore l'aménagement de l'entrée de bourg au Moura. À quelques mois du lancement des municipales 2020, on aurait presque pu croire que ce serait elle qui dirigerait la liste composée d’une partie de la majorité sortante et de nouveaux visages. Mais Anne-Marie Goisnard a selon elle, fait le bon choix : « J’aurais aimé gérer certains dossiers, mais j’avais énormément de mal à m’exprimer en public. » 

 

De Klaus à la pandémie

 

Par la suite, elle mènera une campagne active au profit du candidat Jérôme Gellibert. Si la liste de ce dernier est arrivée en seconde position, Anne-Marie Goisnard a tout de même intégré les bancs de l’opposition à l’issue du scrutin. Une position forcément bien différente : « On est écoutés mais nous ne pouvons pas agir pleinement pour la commune, on ne dispose pas de pouvoirs ».

 

Au moment de regarder en arrière, quelques souvenirs marquants surviennent, comme le passage de la tempête Klaus en 2009 : « Je me revois encore en train d’aller à Saugnac pour aller chercher du carburant en roulant à travers les arbres tombés. On était tous sur le pont », ou plus récemment lors des inondations de 2020, « avec Nicole (NDLR : Nicole Barsacq, ancienne adjointe), en pleine nuit et équipées de nos bottes en caoutchouc. » Enfin, la majorité a dû gérer l'inédit lorsque la crise sanitaire pointait le bout de son nez et que le territoire français se retrouvait en attente de masques... 

 

Désormais, Anne-Marie Goisnard aura tout le loisir de se consacrer à sa famille et ses petits-enfants mais elle l’assure : « Je ne regrette rien de tout cela ». Suite à son départ du groupe « Des traditions et un avenir en commune », Yves Goisnard, figure bien connue localement, intègre le conseil municipal.