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Val de l’Eyre : d’importants cumuls de pluie qui profitent aux cours d’eau

Par Corentin Barsacq

La Leyre est sortie de son lit au pont de Mesplet./Photo LB
La Leyre est sortie de son lit au pont de Mesplet./Photo LB

Alors même que les cumuls de pluie ont atteint les 100 mm en l’espace de cinq jours à Salles, les cours d’eau du territoire retrouvent peu à peu leur alimentation optimale en eau. Laurent Degrave du Parc naturel régional des Landes de Gascogne partage son œil expert sur la situation. 

 

Il a autant plu en cinq jours que sur l’ensemble du mois de décembre 2022. C’est le bilan que l’on peut tirer des épisodes pluvieux survenus entre le 15 et le 20 janvier dernier. De quoi permettre à la nappe phréatique de se refaire une santé bienvenue, malgré un certain ralentissement de la pénétration des sols en raison de l’alios omniprésent sous nos pieds. 

 

« Si la nappe avait été d’un niveau normal ; nous aurions eu une saturation massive de celle-ci en surface et nous aurions alors parlé de remontée massive de la nappe comme nous l’avions vécu en mai 2020 et surtout février 2021 » explique d’emblée Laurent Degrave, technicien rivière au sein du PNR des Landes de Gascogne. En seulement cinq jours, les cumuls de pluie restent importants : 106 mm à Salles contre 82 mm à Belin-Béliet. 

 

« 80 % des réseaux hydrographiques alimentés »

 

Ainsi, le Parc a pu constater que 80 % des réseaux hydrographiques sont alimentés. Touchés de plein fouet par la sécheresse, les cours d’eau, fossés forestiers, agricoles et urbains retrouvent peu à peu un fonctionnement normal. « Le remplissage des nappes va se poursuivre quelques jours après l’arrêt des pluies » précise Laurent Degrave, qui tempère tout de même : « Si cette pluviométrie avait été un peu plus étalée dans le temps, le remplissage aurait été encore plus efficace ». Du côté de la Leyre, le fleuve côtier a vu son débit tripler en atteignant 35m3 au pont de Salles, ce qui a entraîné quelques débordements sur le haut de la berge. Des débordements sont également visibles du côté de Mesplet, sur des zones habituées à accueillir la Leyre sans gravité.