Incendies en Gironde : deux maires du Val de l'Eyre invités à l'Elysée par Emmanuel Macron

Par Corentin Barsacq

Le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq, en discussion avec le sous-préfet d'Arcachon Ronan Leaustic, en août dernier./Photo CB
Le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq, en discussion avec le sous-préfet d'Arcachon Ronan Leaustic, en août dernier./Photo CB

Les maires des communes touchées par les incendies de Landiras et Saint-Magne ont reçu une invitation de la part du président de la République Emmanuel Macron. Ils se rendront à l’Elysée ce vendredi 28 octobre 2022. 

 

C’est à l’occasion d’un retour d’expérience sur les feux de forêt de l’été que le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq a appris la nouvelle. Du moins une partie de l’information, puisque le samedi matin, l’invitation à l’Elysée n’était encore, pour lui, qu’un bruit de couloir. Organisé en préfecture en fin de semaine dernière, le « Retex » a rassemblé les maires des communes évacuées ou sinistrées dans les deux incendies de Landiras, mais aussi l’Inspecteur général de la Sécurité Civile, le président du Département de la Gironde Jean-Luc Gleyze, le directeur du SDIS 33 Marc Vermeulen ou encore les différentes instances compétentes en matière de lutte contre les feux de forêt. 

 

Outre les différentes remontées d’informations qu’a pu faire le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq lors de cette réunion, ce dernier avait été averti de la réception prochaine d’un document en provenance de la capitale. Il s’agissait bien d’un carton d’invitation signé de la main du président Emmanuel Macron, désirant recevoir les édiles des communes touchées par les incendies de Landiras, le vendredi 28 octobre durant la matinée. 

 

Contacté par nos soins, le maire de Belin-Béliet indique qu’il se rendra au siège de la Présidence de la république française. Il souhaite d’ailleurs que soit abordé plusieurs thèmes : « On parle beaucoup de ce qu’il s’est passé, mais il faut maintenant réfléchir à ce qui nous attend, notamment en matière de reboisement ». La question du photovoltaïque préoccupe également l’élu belinétois : « Le président avait annoncé qu’il soutiendrait le reboisement et à côté de ça, on nous parle de photovoltaïque ». 

 

« Les pompiers forestiers, ce sera le combat de ma fin de mandat »

 

Dans le Val de l’Eyre, la maire de Saint-Magne Ghislaine Charles a également reçu l’invitation. Celle qui avait d’abord cru à une plaisanterie veut questionner le président sur les moyens mis en œuvre pour éviter une répétition de ces sinistres : « Je veux surtout qu’on entende nos retours d’expérience en tant que maire. Je ne peux plus entendre que tout le monde est satisfait car nous avons évité des blessés, voire des morts. Des propriétaires forestiers ont tout perdu, des maisons ont brûlé, sans parler de l’impact des incendies en matière d’écologie. Je veux que l’on parle de ce qu’on a perdu. » 

 

Ghislaine Charles n’avait pas mâché ses mots lors du premier incendie de Landiras, alors même que les flammes étaient aux portes de sa commune. Quelques mois sont passés, mais le questionnement est toujours d’actualité : « On nous promet des canadairs au-dessus de nos forêts mais quand ? J’aimerais aussi qu’on forme des pompiers forestiers. Les sapeurs-pompiers ont fait ce qu’ils avaient à faire et ce qu’on leur a dit de faire. Mais aujourd’hui, il nous faut des pompiers formés pour aller à l’attaque du feu en milieu forestier. Ce sera le combat de ma fin de mandat et même de ma fin de vie. Voilà ce que je veux dire au président Macron » indique la maire de Saint-Magne. Tout comme la commune d’Hostens, Saint-Magne a dû subir par deux fois les dégâts des incendies durant l’été.