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Sécheresse : des étangs presque à sec dans le Val de l’Eyre

Par Corentin Barsacq

L'étang de Lagourat a rarement connu un tel assèchement./Crédit photo Patrick Antigny - Le Brochet Beliétois
L'étang de Lagourat a rarement connu un tel assèchement./Crédit photo Patrick Antigny - Le Brochet Beliétois

Les conséquences de la canicule et de la sécheresse qui en découle ne se font pas attendre dans le Val de l’Eyre. Certains étangs peinent à maintenir leur niveau d’eau. 

 

Des mots du président de l’association de pêche du Brochet Beliétois, la situation est sans pareille : « C’est catastrophique » commente Jean-Philippe Treuil. Le Belinétois, élu à la tête de l’association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques, ne cache pas son inquiétude. « On attend la pluie avec impatience » reconnaît-il, avant de dresser un constat saisissant au sujet de l’étang du Lagourat, près de l’A63 du côté de Belin-Béliet. 

 

Ce plan d’eau dédié à la pêche s’étend habituellement sur 5 hectares. « Il n’est pas vieux puisqu’il a été creusé pour récupérer du sable au moment de la création de l’autoroute A63 » explique Jean-Philippe Treuil. Seulement, l’étang ne dispose pas de source pour l’abreuver, et son sol constitué d’alios peine à contenir l’eau. De ce fait, le petit étang bien connu des pêcheurs a subi de plein fouet la sécheresse. « Il est presque à sec » s’inquiète le président. 

 

" Certaines zones sont déjà asséchées"

 

Une visite sur le site a permis de noter la mort de deux carpes asiatiques, classées nuisibles depuis 2021. « Ce type de poisson n’a rien à faire dans nos étangs » complète l’association. Mais la priorité reste la survie du poisson présent ici depuis des décennies, comme la carpe, le gardon, le black-bass ou encore le brochet. « Aujourd’hui, il doit rester entre 20 et 50 centimètres d’eau. Certaines zones sont déjà asséchées. Nous invitons les pêcheurs à ne pas pêcher ici. » 

 

Vigilant sur l’évolution de l’assèchement, le Brochet Beliétois se réserve le droit de procéder à une pêche de sauvegarde afin d’assurer la sauvegarde des espèces si la situation se détériore. À l’instar de l’étang du Lagourat, d’autres zones de pêche sont également touchées : « Tous les étangs de Belin-Béliet souffrent » explique Jean-Philippe Treuil, qui associe également l’impact de l’incendie du mois d’août : « Les pompiers ont pompé dans l’étang de Joué, et heureusement d’ailleurs. C’est le même constat du côté de l’étang de Sillac, à Salles. »