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Belin-Béliet : l’augmentation du prix de la restauration scolaire fait débat

Par Corentin Barsacq

Les nouveaux tarifs de la cantine ont donné lieu à des débats entre la majorité et les oppositions./Photo LB Corentin Barsacq
Les nouveaux tarifs de la cantine ont donné lieu à des débats entre la majorité et les oppositions./Photo LB Corentin Barsacq

Réunis en conseil municipal au soir du jeudi 25 août, les élus de Belin-Béliet ont notamment approuvé l’augmentation du prix de la restauration scolaire à la majorité, non sans des débats. 

 

Il s’agissait du conseil municipal de rentrée pour les élus de Belin-Béliet, le premier après l’incendie de Saint-Magne survenu durant ce mois d’août. À l’ordre du jour figurait notamment une délibération portant sur les tarifs de la restauration scolaire pour la rentrée à venir. Au regard des nouveaux coûts des différentes prestations de restauration scolaire issus d’un nouveau marché signé avec l’Aquitaine de Restauration, les prix des repas augmentent en conséquence. 

 

Présentés par l’adjoint au maire Jean-Pierre Ducournau, ces tarifs se déclinent comme suit : Pour les adultes, le repas passe de 4,48€ à 4,87€. Pour les familles de moins de trois enfants, le repas est facturé 2,81€ contre 2,59€ auparavant. Enfin, les familles de trois enfants ou plus devront payer 2,61€ au lieu de 2,40€. 

 

Une augmentation de 8,8% qui n’est pas du goût de Rédouane Louaazizi, élu d’opposition « Dynamisons Belin-Béliet naturellement » qui a souhaité intervenir : « Si certaines communes ont décidé d’instaurer des dispositifs pour absorber cette hausse (ndlr : hausse des prix en lien avec l’inflation), d’autres comme Belin-Béliet vont devoir se résoudre à augmenter les prix de la cantine. Plusieurs fournisseurs ont répondu à l’appel d’offre de la commune, vous avez choisi la facilité en continuant avec le même fournisseur sans répondre favorablement aux moins onéreux. C’est un choix politique, qui à mon sens ne va pas dans l’intérêt des familles » réagissait l’élu. 

 

« Un appel d’offre n’est pas un choix politique »

 

À son interlocuteur qui abordait également la question du gaspillage alimentaire, le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq rappelait que des actions étaient menées depuis maintenant plusieurs années : « Ce qui est servi dans l’assiette des enfants est mesuré de façon à ce qu’on soit sûr qu’ils consomment. S’ils en veulent d’avantage, ils peuvent se resservir autant qu’ils le souhaitent. » 

« On ne peut pas dire qu’un appel d’offres est un choix politique » insistait quant à lui l’adjoint au maire Bruno Coucaud. 

« En valeur réelle, pour une famille de moins de trois enfants, une augmentation de 8,8% correspond à 4,50€ de plus par mois. Quand on connait la tarification des autres cantines sur le secteur, la commune de Belin-Béliet ne facture pas très cher » tempérait Cyrille Declercq. 

 

Au moment où son homologue Rédouane Louaazizi regrettait qu’une tarification en fonction du quotient familial ne soit pas envisagée, l’élu d’opposition du groupe « Des traditions et un avenir en commun » Jérôme Gellibert a rappelé que le dispositif de la cantine à 1€ était prêt à être mis en place à la fin de la précédente mandature, et qu’il avait rappelé l’existence de ce tarif attractif au maire. Cyrille Declercq a alors affirmé que le refus de mettre en place la cantine à 1€ était avant tout un choix personnel : « Il existe plusieurs prestations où l’État nous aide et deux ans plus tard, il se désengage. À la fin, c’est la commune qui doit payer. » 

 

Au terme de ces discussions, les nouveaux tarifs de la cantine ont été approuvés à la majorité, le groupe Dynamisons Belin-Béliet naturellement ayant voté contre, et les élus du groupe « Des traditions et un avenir en commun » s’étant abstenu.

 

Les tarifs du transport scolaire auprès des écoles de Belin-Béliet, eux, ne connaîtront pas d'augmentation et resteront établis en fonction du quotient familial. « Dans le cas présent, ce sont des économies que l'on fait faire aux familles. L'année dernière, nous n'avons pas augmenté, cette année non plus alors que les charges augmentent. Ce serait bien aussi de le dire » a réagi Cyrille Declercq.