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Une semaine après le début du feu, Belin-Béliet reprend vie

Par Corentin Barsacq

Au rond-point du Moura, les barrières ont été enlevées par les CRS dimanche soir./Photo Le Belinétois
Au rond-point du Moura, les barrières ont été enlevées par les CRS dimanche soir./Photo Le Belinétois

Depuis le retour de la population au sein d’un Belin-Béliet meurtri par des flammes dévastatrices, la commune reprend vie tant bien que mal. Une semaine après le début du feu sur la commune de Saint-Magne, l’heure est à la reconstruction. 

 

« Ça fait du bien de rentrer chez soi, mais certains n’ont pas cette chance-là. » Arnaud le sait. Il se considère comme un privilégié. Dimanche soir, aux alentours de 16h, il était encore hébergé chez des amis, en compagnie de son épouse, au moment où le sous-préfet d’Arcachon annonçait que le feu était fixé. Les yeux rivés sur une chaîne d’info en continue, il a appris la bonne nouvelle : « Quand j’ai su qu’on rentrait, j’étais très content. Mais je redoutais le moment où je verrais l’étendue des dégâts. » 

 

Comme lui, plus de 10 000 habitants ont pu regagner leur domicile dans la soirée, tandis que certains ont préféré revenir ce lundi, plutôt sceptique au moment de l’annonce des autorités : « C’était plutôt flou. On ne savait pas si la réintégration se ferait par quartier, si les habitants de Joué pouvaient eux aussi revenir ou pas » explique quant à elle Vanessa. 

 

« On habite avec les pompiers »

 

Cette dernière, au moment de rentrer chez elle, a été impressionnée par l’omniprésence des colonnes de sapeurs-pompiers : « On savait qu’ils étaient toujours là, mais c’est toujours impressionnant. Quand je vois toute la surface ravagée, je me dis qu’ils doivent être exténués. » 

 

Francis, lui, reste sobre et mesuré : « On est revenu, c’est bien. Mais on ne reverra pas notre belle forêt avant longtemps. » Car les dégâts sont considérables, et suscitent la tristesse de cet amoureux de la nature : « On avait l’habitude de voir une famille de chevreuil tous les soirs devant chez nous. On espère la revoir, même si la forêt en face de chez nous a été préservée des flammes. » 

 

Reste à savoir combien de temps mettra la nature à estomper la cicatrice brûlante d’un impitoyable feu, inédit depuis 1945.