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Belin-Béliet : pourquoi le centre du Graoux porte-t-il ce nom ?

Par Corentin Barsacq

Le viaduc du Graoux est un ouvrage majeur sur la piste cyclable./Photo Le Belinétois
Le viaduc du Graoux est un ouvrage majeur sur la piste cyclable./Photo Le Belinétois

Lieu touristique par excellence dans le Val de l’Eyre, le centre du Graoux, bien que fermé depuis 2012, attire les curieux désirant découvrir la faune et la flore sauvage des Landes de Gascogne. Mais quelle est l’origine de son nom ?

 

On profite de sa verdure pour se ressourcer ; on peste sur son potentiel touristique non exploité; on le prononce « Graousse » à la Belinétoise. Mais que sait-on vraiment de l’origine de son nom ? A Belin-Béliet, le Graoux fut un fer de lance du tourisme écoresponsable sur le territoire des Landes de Gascogne. Désormais dépourvu de son centre d’animation qui accueillait les classes d’enfants par centaines, le centre du Graoux demeure néanmoins comme un lieu de balade singulier. Pour mieux connaitre l’origine de sa dénomination, c’est du côté du bassin d’Arcachon que réside quelques éléments de réponse.

 

Plus précisément dans les connaissances de l’association fraichement créée « Histoire et traditions du bassin d’Arcachon ». Son illustre représentant Aimé Nouailhas s’est spécialisé dans l’anthroponymie il y a bien des années et a accepté de nous en dire plus. Méthodiquement, il recense 23 dénominations « Graous » dont deux dans les Landes et relève également quelques dérivés en Gironde comme « Graoua », « Graouilère, « Graouse » ou bien « Graouette ».

 

Dans les marais se trouve la réponse

 

Afin de poursuivre comme il se doit ses recherches, Aimé Nouailhas a investigué du côté du glossaire des termes dialectaux, un ouvrage fabuleux signé d’André Pégorier, ingénieur en géographie : « André Pégorier pense que le toponyme désigne, en Gascogne, un marais, un marécage » indique l’historien émérite du bassin qui va même plus loin : « L’origine serait-elle la même que pour graulha, nom gascon de la grenouille ? Ne serait-ce pas une onomatopée du coassement de notre batracien qui affectionne les lieux humides ? »

 

En prenant en compte l’environnement entourant la forêt du Graoux, oscillant entre marais et végétation bucolique, la réflexion apparaît tout à fait plausible. Il appartient désormais aux promeneurs de prêter une attention particulière aux grenouilles qui se cachent au Graoux.