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Belin-Béliet: Lilaire, un quartier paisible à l'orée des Landes

Carte postale ancienne du château de Lilaire./Collection LB
Carte postale ancienne du château de Lilaire./Collection LB

A quelques pas du village landais de Saugnac-et-Muret, le quartier de Lilaire représente les dernières terres girondines avant de franchir la limite. Et le détour vaut largement le coup. 

 

Il est un quartier atypique, tourné vers les Landes en bordure de l’autoroute A63. Certes, le balai incessant des camions trouble quelque peu sa tranquillité au gré du vent, mais sa barrière naturelle de pinèdes suffit pour préserver un calme bucolique. Si ses habitants diront qu’Internet a du mal à passer, on pourrait y voir une volonté de ce lieu de ne pas se plier au modernisme. Plus proche du bourg de Saugnac-et-Muret dans les Landes que de Belin-Béliet, le quartier de Lilaire est singulier par son esprit landais, ses constructions en garluche, enclavées dans un tapis de pins qui semble éternel. 

 

Le château de Lilaire, un bâtiment sublime

 

Une balade idyllique, dans ce qui peut se faire de mieux à Belin-Béliet, à savoir la préservation de ses racines, notamment par ses airials. Sur le chemin de la limite, les promeneurs vacillent entre territoires landais et girondins, avant d’être subjugués par le château du quartier. Une propriété privée érigée en partie au XIXe siècle par son corps de logis antérieur à 1800 tandis que la façade a par la suite été ajoutée vers 1820.

 

Formé de calcaire et d’alios, le bâtiment impose par sa majestueuse silhouette. On apprend, par le biais d’un site internet recensant les manoirs et châteaux de France que « les intérieurs du château de Lilaire s’ouvrent sur deux niveaux de terrasses couvertes et voûtées, donnant elles-mêmes sur un jardin clos. » Au centre de la demeure se trouve une fontaine. Dans les environs de Lilaire, les quartiers de Nigon, ce dernier comptait notamment une école à classe unique mais aussi Camontès valent également le détour.

 

Enfin, notons que ce havre de paix niché sous les pins des Landes avait pour particularité d’abriter une aire de repos en bordure de l’A63. Elle a fermé ses portes en juillet 2013 et fut détruite en 2014 pour laisser place à l’Aire de la Porte des Landes, située entre Saugnacq et Liposthey. 

Corentin Barsacq