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Quand les vélos de la marque « Cazenave » se revendent à prix d’or

Par Corentin Barsacq

Halte ! Ce modèle là appartient à votre média local préféré./Photo Jean-Luc Pérénom - Cycles Cazenave
Halte ! Ce modèle là appartient à votre média local préféré./Photo Jean-Luc Pérénom - Cycles Cazenave

Si la production des vélos Cazenave a cessé d’exister, il est relativement simple d’en trouver sur des sites de revente. Mais à quel prix ? Les sommes peuvent parfois s’envoler.  

 

Et si un effet de mode profitait à la résurrection des Cycles Cazenave ? La récente parution dans nos colonnes de l’histoire de Jean-Luc Pérénom, un Belinétois ayant racheté la marque de cycles Cazenave a permis de mettre en lumière la passion dévorante de certains pour cette marque qui connait un certain succès sur la toile. Alors même que la production de ces vélos a cessé en 1975 avec la fermeture des usines de Belin, nombreux sont les habitants du Val de l’Eyre à posséder un vélo Cazenave dans la grange.

 

Et si certains ont pris la rouille, d’autres sont parfaitement conservés malgré les ravages des décennies. De quoi susciter quelques envies de vente à un bon prix. Et à la vue des différentes annonces consultables en ligne, il est bien complexe de dégager un prix moyen. Pour un Cazenave resté « dans son jus » les prix oscillent brutalement.

 

Jusqu’à 430 euros pour un vélo entièrement rénové

 

C’est dans le Pas-de-Calais que l’on trouve un vélo au prix le plus abordable : 20 euros mais pour de la collection plus que de l’usage tant il est amoché. Mais les disparités ne tardent pas à arriver. 75 euros pour un vélo demi-course tout aussi mal en point ou bien 165 euros pour un randonneur Cazenave à Poitiers alors même que l’annonce stipule « pour pièces. » En région parisienne, les prix franchissent un nouveau palier. 300 euros pour un Cazenave rénové entièrement, 430 euros pour un modèle semblable dans les Hauts-de-Seine. 

Capture d'écran du site leboncoin.fr
Capture d'écran du site leboncoin.fr

Pour Jean-Luc Pérénom, nouveau gérant des ateliers de Cycles Cazenave, ces prix-là n’ont rien d’étonnant : « ll y a un regain d’intérêt pour le vintage et pour le néo-rétro dans l’univers du vélo. » Mais il tempère : « Il faut nuancer avec les vélos rénovés. Un tas de ferrailles ne devrait pas atteindre ces prix » explique ce connaisseur. 

 

« Un prix à la hausse chaque année » 

 

L'homme qui espère relancer la production des Cycles Cazenave d'ici quelque années analyse un marché où l'ancienneté du produit à son importance : « Étant donné la difficulté de trouver des pièces anciennes, le style néo-retro connait une forte demande. Les modèles restaurés peuvent rapidement faire flamber les prix. Et plus le modèle est vieux, plus il prend de la valeur. Des personnes qui ont passé du temps à restaurer leur vélo vont forcément chercher à récupérer ce temps financièrement. Et généralement, ces prix sont justifiés et proches de ce qu’on trouve sur le marché. »

 

Un prix qui fluctue donc en fonction de l'état préservé ou non du deux-roues. Mais à Belin-Béliet, nul doute que des modèles de collections dorment bien tranquillement dans les granges de nos anciens, dans l'attente de connaître une nouvelle jeunesse.