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Les élus de Salles réclament plus de moyens pour la gendarmerie « indigne et vétuste »

Par Corentin Barsacq

Crédit photo Le Belinétois / Corentin Barsacq
Crédit photo Le Belinétois / Corentin Barsacq

Lors du conseil municipal du 14 juin dernier, majorité et opposition de Salles se sont accordées à voter une motion s’adressant à l’État, afin de renforcer les effectifs de la gendarmerie de Belin-Béliet. 

 

Aux termes d’un conseil municipal plutôt technique, majorité et opposition ont adopté une motion portant sur la gendarmerie de Belin-Béliet. Le conseil municipal de Salles demande ainsi à l'État un renforcement des effectifs de la brigade de gendarmerie implantée dans le Val de l’Eyre, afin de pouvoir préserver ses capacités d’interventions face à l’augmentation démographique du territoire : « La liste des petites incivilités s’allongent et les cambriolages se multiplient. L’autoroute A63, bénéficiant de forces de sécurité spécifiques est souvent saturée et entraine des transferts de circulation vers le Val de l’Eyre qui mobilisent bien trop souvent la brigade de Belin-Béliet » déplorait le maire de Salles Bruno Bureau. 

 

« Vingt ans que la gendarmerie est indigne et vétuste » 

 

Comptant 16 militaires au sein de la caserne, les effectifs sont jugés trop insuffisant par les élus Sallois. Pour rappel, la brigade couvre l’ensemble des cinq communes du Val de l’Eyre, l’équivalent de 546 km2, avec une population qui ne cesse d’augmenter. Seul et gros bémol, le nombre de militaires présents au sein de la caserne stagne : « Les effectifs sont en deca des besoins du territoire et ce malgré la bonne volonté de nos gendarmes » a conclu l’édile. 

 

De son côté, le groupe d’opposition « Salles, l’Avenir ensemble » s’est exprimé par la voix de son élu Patrice Joubert, s’inquiétant d’un désengagement de l’État en matière de sécurité en zone rural, alors même que les incivilités augmentent au même rythme que la population : « Si tant est que notre commune, voire notre territoire intercommunal, devait constater d’actes d’incivilité, une recrudescence des délits sur les personnes ou sur les biens, nous soutiendrons sans faille et unanimement toutes les actions mises en œuvre par la municipalité pour lutter contre ce fléau »

 

Une nouvelle caserne tant attendue

 

Pour l’heure, les derniers chiffres laissent ressortir un nombre de plaintes en baisse à la gendarmerie de Belin-Béliet. Un bilan quelque peu tronqué en raison des différents confinements successifs. Une certitude demeure néanmoins pour les élus de Salles comme pour ceux des autres communes, alors que le sujet revient fréquemment sur la table des conseils communautaires : « Cela fait vingt ans que je suis élu à Salles, cela fait vingt ans que la gendarmerie de Belin-Béliet est indigne et vétuste » a déclaré Bruno Bureau.

Un constat partagé à l’unanimité, alors même que les conditions de logements et de vie de la brigade ne cessent de se détériorer. Un secret de polichinelle un temps préservé par le devoir de réserve mais parvenu aux oreilles de la Préfète de Nouvelle-Aquitaine, qui a, entre autres, débouché sur le projet de construction d’une nouvelle gendarmerie. Mais depuis les premières propositions de terrain de la part de la municipalité de Belin-Béliet, différentes études environnementales sont en cours pour définir si les parcelles proposées peuvent accueillir ou non des bâtiments flambant neufs.  À suivre...