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Malgré la crise, la compagnie Jazzy Danse reste sur la piste

Par Corentin Barsacq

Article paru dans La Dépêche du Bassin. 

La saison de l’association belinétoise aurait dû se terminer sur un fabuleux spectacle, mais la Covid-19 en a décidé autrement.

 

Présente dans le paysage associatif belinétois depuis 2012, la Compagnie Jazzy Danse se ronge le frein. Entre 2019 et 2020, la structure avait noué des liens avec deux autres associations du Val de l’Eyre afin de monter le spectacle « Danse dans l’Eyre » pour le mettre en scène à Salles, au Barp, puis à Belin-Béliet. Aux côtés de la troupe salloise Rebola et les artistes barpais de Cré’Art, l’évènement avait suscité un vif intérêt au Barp et à Salles, annonçant un beau dernier tour de piste prévu fin mars 2020 sur les terres de l’association. Hélas, les danseuses n’auront pas eu l’occasion de monter sur les planches de la cité d’Aliénor : « Plus le virus progressait, plus on se doutait forcément que ce serait difficile de se produire sur scène. Mais ça a été quand même une douche froide » se remémore Jessica Jobin, présidente bénévole de l’association. 


« Notre activité n’est plus la même »


Pendant le confinement, les membres sont restés en contact pour s’épauler pendant une période d’incertitude. Jessica Jobin le constate avec fierté : « Nous sommes une compagnie dans le vrai sens du terme. On est là les unes pour les autres. » Affiliée à la Fédération Française de Danse, l’association qui compte une vingtaine de danseuses a suivi les directives données et a préféré reprendre les cours seulement en extérieur. Et quand bien même la danse manquait aux membres, la reprise n’a pas été des plus simples. Habituées à travailler sur des sols lisses et en chausson, les danseuses ont dû adapter les bases du Modern Jazz pour continuer à produire des chorégraphies mais l’acclimatation demeure complexe : « Danser sur de la terre ou du bitume ne produit pas du tout les mêmes sensations. »

 

Et dans ce contexte-là, la structure veut tout de même croire en sa bonne étoile. Si l’association bénévole reçoit en permanence les informations données par la Fédération Française de Danse, l’avenir semble flou. Mais à la question de savoir comment elle voit le reste de l’année, Jessica Jobin répond : « On veut continuer à travailler sur des projets même s’ils peuvent ne pas voir le jour. On a besoin de projections dans l’avenir. » Depuis 2012, la Compagnie Jazzy Danse rassemble des danseuses de tous les âges, et parmi lesquelles certaines vivent « une nouvelle jeunesse en tant que danseuse. » À coup de trois cours par semaine, les danseuses forment une communauté de passionnées animée par le besoin de sport et de créativité. À l’initiative de la compagnie, Jessica Jobin mesure le chemin parcouru : « On n’est parti de rien, avec un petit budget et peu de filles aux départ avec la passion de la danse comme seule motivation. »

 


Sur la scène, les danseuses découvrent une nouvelle jeunesse


Depuis sa création, la structure belinétoise collabore avec d’autres associations du Val de l’Eyre pour faire rayonner les talents du territoire à travers un spectacle annuel. Dans l’incertitude de savoir comment les cours en intérieur seront organisés à la rentrée, les chaussons de Jazzy Danse restent à la maison au profit des baskets. Une manière de patienter avant de belles retrouvailles sur les planches : « Quand vous avez connu la scène, c’est un bonheur de la redécouvrir. » Faisant office de panacée pour la compagnie belinétoise, la pratique de la danse devrait rester très encadrée dans les mois à venir. 

 

Compagnie Jazzy Danse

Compagnie.jazzydanse@laposte.net