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Quand un avion vint s’écraser sur un pylône à Saugnac-et-Muret

Par Corentin Barsacq

"La France de Bordeaux et du Sud-Ouest" - 21 juillet 1938
"La France de Bordeaux et du Sud-Ouest" - 21 juillet 1938

Les fait se sont produits en 1938. Et il y a fort à parier que peu de gens connaissent cette histoire. Heureusement, les archives de Retronews permettent de la raconter avec exactitude. 

 

Pas de drame mais une belle frayeur. Le mercredi 20 juillet 1938, au petit matin, les administrés de la commune de Saugnac-et-Muret, à la limite de la Gironde, assistaient à un surprenant spectacle aérien qui aurait bien pu mal se terminer. Survolant à basse altitude le territoire en direction de la Gironde, un avion militaire de type « Potez 630 » paraissait en bien mauvaise posture au regard de la longue trainée de fumée qui l’accompagnait dans le ciel.

 

Effectuant trois tours au-dessus d’un champ dans le bourg du Muret, le pilote cherchait désespérément une piste d’atterrissage. Et lorsqu’il atteignit le sol landais, la manœuvre fut périlleuse. L’avion n’a pas eu le temps de se stopper qu’il termina violemment sa course dans un pylône en ciment armé de sa ligne électrique. Si le choc fut impressionnant – le pylône ayant été coupé en deux – les deux occupants de l’appareil ont pu s’extraire de la cabine devant les premiers curieux venus assister à la chute.


Un accident dû à une mauvaise arrivée d’huile 


Peint aux couleurs nationales, l’avion était piloté par un lieutenant-colonel d’aviation et un autre officier. Les deux aviateurs s’en sortiront avec des blessures légères avant de rejoindre le bourg pour informer le camp de Merignac, base à partir de laquelle l’appareil avait décollé plus tôt dans la journée. Aux habitants, le pilote dira qu’il n’aurait pas aperçu le pylône assez tôt.  Un équipement qui aura évité sans doute un accident mortel puisqu’il aura ralenti l’avion dans sa chute. Après enquête, les gendarmes conclurent qu’une mauvaise arrivée d’huile était à l’origine de l’évènement. L’avion fut démoli au Muret avant que les pièces ne soient ramenées à Mérignac.