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L’enseigne des Usines Cazenave est de retour au pays

Par Corentin Barsacq

Sous l’impulsion de l’association Une pierre à l’édifice, l’enseigne apposée sur les murs de l’usine de cycles a pu être rachetée à un brocanteur de Gujan-Mestras. 

 

Le mur est tombé, mais les lettres demeurent malgré l’usure du temps. En février dernier, l’association « Une pierre à l’édifice » présidée par Alain de Sigoyer lançait une cagnotte en ligne afin de pouvoir acquérir un trésor présumé perdu et témoin du riche passé industriel de la commune de Belin-Béliet. L’enseigne Cazenave, autrefois apposée sur les murs des établissements des usines de cycles, avait disparu sous les gravats des briques brisés après la démolition de l’ouvrage en octobre 2011. Dernier vestige des établissements, l’enseigne avait ensuite voyagé sur le Bassin avant de taper dans l’œil d’un brocanteur gujanais. 


« Une très belle histoire inter-associative » 


Pour l’amour du patrimoine et d’une histoire quelque peu rasée au sens propre du terme, Une pierre à l’édifice avait alors lancé une souscription afin de pouvoir récupérer les onze lettres qui jadis, représentaient toute la gloire de l’entreprise fondée par le belinois Louis Cazenave. Hier soir, au local des Amis du Musée Lapios avait donc lieu la remise officielle de ce précieux trésor local. 

En présence du maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq, les membres ont fièrement posé derrière cette nouvelle acquisition qui saura trouver une place de prestige au sein du futur musée local. Une infrastructure prévue dans le programme de Cyrille Declercq, ce dernier ayant par ailleurs confirmé qu’un musée à Belin-Béliet était sérieusement envisagé, et pourquoi pas avec un caractère intercommunal. 

 

Pour Gwenolé Belbeoc'h, président de l'association des Amis du Musée Lapios, cette entente "inter-associative" marque une belle prouesse en faveur du patrimoine local. Depuis quelques semaines, l'association organise de nouveau les permanences au local du 68 rue du stade afin d'accueillir les passionnés d'histoire.