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La butte d'Aliénor, source de nombreux mystères

Par Corentin Barsacq

Majestueuse par son imposante silhouette, la butte d’Aliénor est un lieu sibyllin qui suscite beaucoup d’interrogations. 

Elle est un relief naturel, timide dans le paysage belinétois. Au bout de la route de Sainte-Quitterie à Belin, la motte castrale où s’érigeait autrefois le château d’Aliénor d’Aquitaine est une énigme. Ici s’élevait le château de Belin où séjournait durant son enfance la future Reine de France et d’Angleterre. De ce bâtiment imposant ne subsiste aujourd’hui que de précieux témoignage, dont celui de Leo Drouyn, artiste et archéologue girondin. 

En 1856, cette tour mesurait précisément 7m26 et était protégée par un fossé creusé au pied du monticule. On sait que jusqu'en 1804, la vétuste demeure était encore habitée. En très mauvais état, elle se composait de quatre chambres basses, un bâtiment extérieur, une grange, une écurie et une cour.


Sous les ruines, de mystérieux trésors 


En 1860 et sous l’ordre du maire de Belin J.A Laffitte, une extraction de sable sapa les fondations de la tour restante et les ruines disparaissaient au profit d’une sablière exploitée par le maire en personne... Illustres notes encyclopédiques de nos jours, les écrits de l’abbé Gaillard soulignent que des monnaies romaines et arabes ont été retrouvées dans les ruines.

 

Un véritable trésor auquel s’ajoutent neuf pièces d’or anglaises. Moins prestigieux mais tout aussi précieux, une centaine de grains de blé noir récoltées dans un flacon d’époque et gardées aujourd’hui dans les collections du musée Lapios. La trouvaille avait été faite par une certaine Secoundote Dufaure le 15 février 1906 sur la motte, comme en témoigne l’étiquette encore présente sur le flacon. 


L’hypothèse d’un souterrain 


Mais l’histoire connue par tous les belinétois de souche est bien évidemment celle du mystérieux souterrain d’Alienor. Un tunnel qui partirait de la butte et qui irait, selon la légende, jusqu’aux abords de l’église de Belin. Si les fouilles de l’érudit Jean-Louis Brouste n’avaient pas permis de trouver une supposée trappe en guise d’accès, certains affirment avoir vu de leurs propres yeux une possible entrée de ce souterrain. Tunnel ? Cavité ou simple récit fantaisiste ? L’interrogation reste sans réponse.