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Comment les écoles de Belin-Béliet s'adaptent à la pandémie ?

Par Kylian Latappy

Le 12 mars dernier, le président de la République Emmanuel Macron annonçait la fermeture de tous les établissements scolaires et universitaires pour limiter la propagation du Covid-19. 

Au-delà d’une obligation pour les plus jeunes, la continuité scolaire est un besoin essentiel même en temps de crise sanitaire. La réouverture de nos écoles n’est toujours pas programmée, ce qui laisse les professeurs dans le flou quant à la situation. À Belin-Béliet, comme partout ailleurs, les professeurs des écoles primaires Aliénor et Bertrine ont dû s’organiser dans l’urgence pour mettre en place deux solutions principales. Une professeure de l’école Alienor nous a permis d’en savoir plus sur la situation: “Dans un premier temps, l’ENT, l’espace numérique de travail, fait le lien entre les professeurs et les élèves. C’est un espace national créé pour les écoles afin de mettre en ligne des fichiers, des leçons, de faire passer des devoirs et de les corriger.”

 

Une mise en place délicate

 

En se connectant à un compte élève, l’enfant se retrouve sur le groupe de sa classe avec les informations qui lui sont propres. Cependant, les connexions sont nombreuses… Trop nombreuses. Une enseignante nous fait part des différents problèmes rencontrés: “ Les serveurs de la plateforme ont rapidement saturé. Pour le moment, nous sommes en train de réfléchir à la mise en place d’autres moyens d’ici la fin de semaine. Tous les parents nous ayant laissé leur mail ont été avertis. Qu’ils ne s’inquiètent pas.” 

 

Chaque professeur dispose d’une adresse mail institutionnelle, ce qui apparaît alors comme la deuxième solution. Le principe serait le même que sur l’ENT, les élèves pourraient être en contact régulier avec leur professeur. L’idée reste la plus pratique tant que les connexions à l’ENT restent délicates. Un autre problème se dessine : “J’ai pu me connecter à l’ENT à 21h et je découvre l’outil. Il me faut du temps pour me familiariser”. L’outil mis en place n’est pas facile d’utilisation car assez peu intuitif que ce soit pour les élèves ou les professeurs. Une alternative différente serait de mettre en place des espaces partagés type Google Drive où les échanges sont simplifiés. 


" Trouver une solution plus adaptée" 


Toutes ces solutions restent très connectées, ce qui n’est pas le cas de tous les enfants. L’accès à Internet est différent dans chaque foyer. L’équipe enseignante est en train de faire une prospection dans toutes les familles pour voir les cas où ces alternatives ne sont pas possibles et pouvoir trouver une autre solution plus adaptée comme en témoigne la professeure interrogée:  “Même si l'ENT fonctionne, il va être difficile de mener des apprentissages par internet. Des exercices de révisions, oui, pas de problème...Mais de l'apprentissage…” 

 

Ce sentiment apparaît d’ailleurs partout en France. L’acquisition de nouvelles compétences doit se faire par l’accompagnement d’une personne formée, qui peut suivre l’évolution de ses élèves. Toutes les méthodes en période de confinement ne permettent pas aux enfants de pouvoir évoluer et le retard sur le programme scolaire s’accumule. Le travail à distance sera généralement axés sur des révisions de concepts déjà abordés en classe. L’accompagnement à la maison de l’élève ne serait que bénéfique pour lui. 

 

Des enseignants au devant de la solidarité !

 

Au-delà du programme scolaire, il est important de signaler que des enseignants volontaires peuvent assurer une garde d’enfants pour les familles de personnels soignants et seulement dans ce cas. Les salles de l’école peuvent être ouvertes pour un regroupement d’enfants afin de faciliter le travail de nos professionnels de santé. Il est simplement demandé d’apporter un pique-nique.