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Maxime Gilbert : « À fond derrière le HC Belin-Béliet ! »

Propos recueillis par Corentin Barsacq

Maxime Gilbert est handballeur professionnel au Fenix Toulouse Handball. En 1ère division, le demi-centre du Fenix prend ses aises du haut de ses 27 ans. Sur le parquet toulousain depuis neuf saisons, il a le club dans le cœur. Mais à Belin-Béliet, il est avant tout l’enfant du pays, la fierté du canton. À quelques jours d’une finale de coupe de France historique pour le HC Belin-Béliet, il apporte son soutien à son club formateur pour réaliser l’exploit de ramener le titre dans la vallée de l’Eyre. 

Maxime Gilbert est demi-centre au Fenix Toulouse Handball /Crédit photo FTH
Maxime Gilbert est demi-centre au Fenix Toulouse Handball /Crédit photo FTH

Le Belinétois: Qui es-tu Maxime Gilbert ? 

Maxime Gilbert : Je suis joueur au Fenix Toulouse Handball en 1ère division. Je suis né à Talence, le 22 mai 1991. J’ai grandi à Belin-Béliet aux cotés de mes parents qui habitent toujours le village. J’ai été à l’école maternelle, puis au primaire. J’ai ensuite continué au collège de Salles et j’ai signé à Cestas à 14 ans avant d’intégrer le sport étude de Talence en jouant au club de Bruges. Pour la petite anecdote, j’ai partagé ma première chambre à l’internat en seconde avec Hugo Laqui qui fait les beaux jours du club ! À 18 ans, je suis entré au centre de formation de Toulouse. Et à 22 ans, j’ai signé mon premier contrat professionnel.

LB: Comment s’est passée ton enfance à Belin-Béliet ? 

MG : J’ai grandi dans le quartier de Garrot avec mon frère jumeau Téo. Il est décédé en 2013 des suites d’une maladie génétique rare. À l’époque, on vivait autour de son handicap et on a adapté la maison pour lui. Dans les années 2000, il y avait encore de la forêt dans le quartier et très peu de maisons. On était à l’écart, au cœur des bois. Depuis, cela a bien changé. Quand j’étais ado, je n’ai jamais trop été fan de scooter donc c’est vrai que j’ai pas mal bourlingué dans le village à vélo. 

LB: Quels étaient les lieux que tu aimais fréquenter ? 

MG : Mon père travaille au Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne. Vu qu’il était souvent au boulot, j’allais le voir au Graoux, il était animateur là-bas. Je faisais du kayak sur la Gaure. J’adorais pêcher au pont de Garrot, on s’amusait bien. Je trainais beaucoup à la Grand Forge et je me rappelle aussi des parties de foot qu’on allait faire au stade Suzon avec Pistole et Peter. (ndlr : Romain Latournerie et Alexandre Dupouy)

Maxime est joueur professionnel depuis 2012. Crédit photo FTH
Maxime est joueur professionnel depuis 2012. Crédit photo FTH

LB: Que retiens-tu de ta formation au HC Belin-Béliet ? 

MG : Que de bons souvenirs !  J’ai commencé à l’âge de 7 ans et j’étais entrainé par Nelly Provo. Il y a ensuite eu Christelle. On faisait beaucoup de déplacements en minibus. On avait même été champion d’honneur d’Excellence en moins de 11 je crois. Ce qui m’a marqué, c’est la moquette du gymnase. J’avais des brulures partout et ce n’était pas forcément agréable quand je tombais. À un tel point que mes parents m’avaient acheté des genouillères. Mais ils ont pris des genouillères pour le roller et je n’ai jamais pu les mettre. Depuis, la salle a été modifiée et c’est tant mieux ! 

LB: As-tu gardé des contacts à Belin-Béliet ? 

MG : J'avoue que je donne de moins en moins de nouvelles avec la distance et donc les prises de contacts sont de plus en plus espacées. En ce moment, je retourne moins à Belin-Béliet parce que j’ai une vie de plus en plus remplie à Toulouse mais j’essaye d’y revenir tous les 2-3 mois. Mes parents y habitent toujours et je n’oublie pas mes amis d’enfance. Lorsque j’étais petit, tu peux être sûr de voir Alexandre Dupouy, Julian Ducourneau, Quentin Valero et Romain Latournerie sur les photos d’anniversaire. Quand je reviens à Belin-Béliet,  ça me fait quelque chose de voir mon quartier être totalement métamorphosé. Voir toutes ces maisons est triste, ça me fend le cœur de voir ce quartier que j’ai connu avec dix fois moins d’habitants. Mais c’est comme ça… 

LB: Ça te fait quoi de voir ton club formateur en finale de coupe de France départementale ? 

MG: C’est exceptionnel dans le sens premier du terme. Moi je n’ai jamais joué à Bercy.  Ils ont une chance inouïe et il faut qu’ils s’en rendent compte mais je ne me fais pas de soucis pour eux. Leur parcours est top, c’est des émotions fortes et ça ne se passe qu’une fois dans une vie. Ça fait deux semaines que je fanfaronne dans mon équipe en disant « t’as vu qui est en finale de coupe de France ? » Je suis à fond derrière eux ! 


LB: Dernière question Maxime. Quand-est ce que l’on te revoit porter le maillot vert du HCBB ?  

MG en riant:  C’est une bonne question ça. S’ils sont champions de France, j’étudierai leur offre dès leur retour à Belin-Béliet !