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La table de Louise, en hommage à « sa Bocuse »

Par Corentin Barsacq

À Lugos, Laurence Moeyaert vient de reprendre le restaurant « la Bonne Auberge. » Il devient « La table de Louise » et a ouvert ses portes mardi 14 mai. 

Sur une terrasse jouxtant celle de La Bonne Auberge, le repas du midi touche à sa fin. Le soleil est au rendez-vous, tout comme la bonne humeur de toute l’équipe du restaurant, mobilisée pour effectuer les derniers travaux. Sur la table, gare à celui qui refuse de goûter la tarte tatin préparée avec amour. Un refus serait perçu comme un véritable affront. Prendre des forces est essentiel avant de s’atteler aux derniers travaux. De l’apprenti jusqu’à la serveuse, en passant par les amis et la famille, le chantier est à l’image de ce que sera La table de Louise : un établissement à l’esprit familial. Laurence Moeyaert est la maitresse des lieux. Joviale, excitée, impatiente, elle montre la nouvelle facette du restaurant emblématique de Lugos. Au sein d’une maison typique des Landes de Gascogne, tout a été repensé. D’emblée, un bar siège dans la première pièce de l’établissement au sein d’un décor traditionnel. Les amis de la famille s’affairent aux derniers travaux, l’ouverture est dans quelques jours. 

« Le concept vise à faire du restaurant un bistrot gourmand » explique la patronne. Tout s’y prête. La nouveauté s’allie parfaitement à l’âme de cette maison, une institution reconnue dans le Val de l’Eyre. Quelques jours avant l’ouverture, le chantier est toujours important mais Laurence Moeyaert ne se fait aucun souci : « nous sommes portés par le village. » Pour donner de l’écho à son propos et pendant qu’elle décrit le fonctionnement du restaurant, un vieux monsieur s’arrête quelques instants devant le panneau qui annonce le restaurant : « C’est le panneau qui sera devant le restaurant ? Il est parfait, bravo ! » L’accueil est plus que positif. Laurence à l’aval des anciens, et c’est ce qui compte. Issue de l’école hôtelière de Talence, elle s’est pourtant orientée vers la finance avant de revenir dans la cuisine. 

« Elle était une merveilleuse cuisinière »

En reprenant l’affaire de Joël Cano, restaurateur du lieu pendant cinq ans, Laurence Moeyaert s’attaque à un restaurant apprécié des lugosiens. Transmis au fil de cinq générations pendant de longues années, l’établissement change aujourd’hui de cap. La bonne auberge s’appelle désormais « La table de Louise » en hommage à Louise Villenave, grand-mère de Laurence Moeyaert et personne connue au sein du territoire : « C’est elle qui m’a portée jusque dans le monde culinaire. Elle était une merveilleuse cuisinière, avec une cuisine où il n’y en a jamais trop, c’est notre Bocuse. » Un hommage donc, mais aussi la garantie de rester fidèle aux saveurs du terroir, chère à la restauratrice.

Avec une équipe de cinq personnes, Laurence reprend un héritage culinaire avec une formule novatrice. Entre le midi et le soir, la table de Louise proposera une carte à l’allure d’une brasserie afin de permettre à ses clients de boire un verre en terrasse dans un cadre idyllique. Le pari est osé, mais le résultat n’en sera que plus beau. Portée par le village, l’équipe a ouvert les portes du restaurant mardi, après moins d’un mois de fermeture. Sur les fondations de La Bonne Auberge s'érige La table de Louise. Et nous lui souhaitons longue vie !