· 

PORTRAIT/ Alexandre Plantin, un apiculteur passionné et passionnant

À 26 ans, Alexandre Plantin a décidé de changer de vie professionnelle pour se lancer dans sa passion : l’apiculture. À Belin-Béliet, il espère pouvoir vivre de son métier. 

Un enfant du village de retour sur la terre de son enfance. Pour ses abeilles, Alexandre Plantin a décidé de se consacrer pleinement à l’apiculture et produire son propre miel : AlexPiculteur. Un choix risqué mais avant tout réfléchi, pour ce belinétois de naissance qui habite désormais Lubersac en Corrèze. Depuis un an, c’est à Belin-Béliet que se trouvent l’essentiel de ses ruches : « Ici, il y en a une soixantaine ». C’est aussi sur les terres de ses parents que cet ancien responsable de production a installé une miellerie encore en chantier. Dans cette pièce, tout le matériel nécessaire à la production de miel y est installé. Avec passion, Alexandre présente chacun des équipements qui lui permettent d’extraire le miel de ses ruches. 

 

Pour le moment, la miellerie est disposée à la hâte, le temps que l’apiculteur soit à son aise avec le métier. Car modestement, il rappelle qu’il n’est qu’un débutant. Pour autant, son miel de bourdaine disponible à la vente dans plusieurs commerces du canton a d’ores et déjà ses fidèles. Homme du cru avec l’accent gascon indissociable de ses paroles, il est ici chez lui, dans une vallée de l’Eyre qu’il chérit tant. 

Deux cents ruches pour en vivre

Sa manière de parler du métier témoigne d’un grand intérêt pour la qualité de sa production. Pour son miel, Alexandre a pris le risque de quitter son poste de responsable de production. Il faut dire que cette passion n’est pas récente : « Il y a six ans, j’ai trouvé une ruche bien abimée dans les bois. Chez moi, je l’ai remis en état et un mois plus tard, un essaim avait élu domicile ». Depuis cette époque, il exerçait l’élevage d’abeille pour son plaisir.  Avec un total de 75 ruches, Alexandre produit pour quatre points de vente et espère agrandir sa capacité de production.

Alexandre espère agrandir rapidement sa production.
Alexandre espère agrandir rapidement sa production.

Ne pas abdiquer face aux frelons asiatiques

Être apiculteur en 2019 n’est pas de tout repos. Alors qu’il vient juste de se lancer dans ce métier, Alexandre doit composer avec la menace constante des frelons asiatiques. Pour témoigner des dégâts considérables du nuisible, il tire un cadre d’une ruche et montre la perte importante de sa production.  Lucide, il reconnait qu’il lui faudra plus de ruches afin de pouvoir vivre de sa passion : « Il en faut aux environs de 200 pour être confortable » estime le belinétois. L’homme est attachant par sa volonté de s’en sortir et d’offrir à sa clientèle un produit issue d’abnégation et de sincérité.  Bientôt, il reviendra s’installer définitivement à Belin-Béliet mais compte exporter des ruches en Corrèze. Comme son miel, Alexandre est en maturation mais nul doute que ses produits charmeront le village et ses alentours.