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Val de l’Eyre : un budget intercommunal « ambitieux » sans augmenter les taxes

Par Corentin Barsacq

Au lendemain du vote du budget intercommunal, Cyrille Declercq souhaitait revenir sur les actions menées par le Val de l'Eyre./Photo LB
Au lendemain du vote du budget intercommunal, Cyrille Declercq souhaitait revenir sur les actions menées par le Val de l'Eyre./Photo LB

Les élus du Val de l’Eyre ont approuvé le budget primitif 2024 de l’intercommunalité en maintenant les taux des taxes locales. Le maire de Belin-Béliet et vice-président de l’intercommunalité Cyrille Declercq détaille « un budget ambitieux ».

 

« Nous maintenons un haut niveau d’investissement ». Au lendemain du vote du budget de la communauté de communes du Val de l’Eyre qui s’est déroulé le 3 avril dernier, son vice-président dédié aux finances Cyrille Declercq organisait un point presse pour détailler les grandes lignes de chiffres évoqués la veille. En moins d’une heure, les élus communautaires avaient fait le tour de ce chapitre pourtant conséquent. D’abord, le budget de fonctionnement s’équilibre à 9 498 963,75 euros et s’appuie sur une fiscalité inchangée. La taxe foncière sur les propriétés bâties demeure à 4,60% tandis que la taxe sur les propriétés non bâties reste à 6,28%.

 

Enfin, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires est également figée à 9,86%. Pour ce qui est de la cotisation foncière des entreprises, le taux est également inchangé : 26,37%. « Nous avons un recours à l’emprunt limité » précisait par ailleurs Cyrille Declercq. Il ajoutait : « Nous avons une communauté de communes ambitieuse malgré la perte d’autonomie financière et la dégradation des finances publiques ». 

Les élus ont en effet voté un budget global de 40 millions d’euros permettant d’investir, pour la moitié, dans des compétences toujours aussi nombreuses. Avec une enveloppe de 11 millions d’euros qui correspond à la section d’investissement, la CdC poursuivra notamment la vaste opération lancée sur les écoles du Val de l’Eyre depuis de nombreuses années, notamment sur l’établissement de Lavignolle à Salles mais aussi au Barp, à Lugos et à Saint-Magne. 

 

Autre compétence de l’intercommunalité parfois méconnue du grand public, la gestion des déchets. À ce propos, les élus ont adopté un maintien des taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, disparates d’une commune à l’autre. Sur le même volet, la communauté de communes du Val de l’Eyre s’apprête à lancer un contrôle d’accès des déchetteries. Les élus se sont accordés pour limiter les administrés à 24 passages en déchetteries par an, dans le but de réduire les coûts liés à leur traitement : « C’est une fourchette haute » considère Cyrille Declercq, qui indique par ailleurs que des travaux d’extension vont être menés à la déchetterie de Saint-Magne, dont peuvent profiter les habitants d’Hostens et Louchats.  

 

Sur la mobilité, comme nous le relations dans nos colonnes, le Val de l’Eyre vient de créer une nouvelle ligne de transport à la demande dédiée aux jeunes âgés entre 10 et 25 ans.  Car si le transport reste une compétence de la Région Nouvelle-Aquitaine, le territoire a tout de même mis en œuvre plusieurs solutions telles que RézoPouce, une offre de mobilité « qui commence à trouver son rythme de croisière » selon Cyrille Declercq. 


Vers une nouvelle zone d’activités 

 

L’élu tenait aussi à souligner les efforts consentis par la collectivité sur l’assainissement. C’est pourquoi il a rappelé l'opération engagée sur la station d’épuration de Belin-Béliet, dont la capacité sera augmentée à 3 500 équivalents habitants tout en supprimant les rejets dans la Leyre, alors que dans un second temps Salles bénéficiera d’un équipement neuf en lieu et place de la station du bourg, vieillissante et ne comportant pas de filière dédiée aux boues. La nouvelle station pourrait être calibrée pour 7500 équivalents-habitants. « Il y a aussi tout le renouvellement des réseaux d’eau potable », ajoutait Cyrille Declercq. 

 

Cela n’aura échappé à personne. Le territoire grandit, l’intercommunalité aussi et forcément, le personnel se retrouve à l’étroit au sein du siège. Le déménagement prochain du Pays Barval à la zone Eyrialis du Barp permettra une extension des locaux de la collectivité. Enfin, Cyrille Declercq a rappelé la réflexion lancée au sujet d’une potentielle future zone d’activité économique à Belin-Béliet. Le foncier n’étant pas extensible à Sylva 21, les élus planchent sur la possibilité d’ouvrir la sortie 20 de l’A63 dans les deux sens de circulation, tout en étudiant un périmètre de 130 hectares en marge de l’autoroute, en direction des Landes.